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La petite église Saint-Éloi est un édifice très simple qui prend la forme d’un vaisseau unique terminé par une abside à trois pans, épaulés par des contreforts, long de 14,70 m pour une largeur de 8,20 m hors oeuvre. Cinq baies en arc brisé éclairent l’édifice, trois dans l’abside, une sur chacun des flancs de l’église. À l’intérieur, la charpente est dissimulée par un baculat enduit de plâtre. À sa base, court une corniche en bois moulurée, scandée par des blochets où sont fichées les extrémités de tirants métalliques. Le mur-pignon de la façade est épaulé par deux puissants contreforts, de part et d’autre du portail axial en arc brisé, sous une petite baie couverte d’un linteau en accolade. Les contreforts, établis dans le prolongement du mur pignon aux extrémités latérales de la façade, pourraient être des ajouts ultérieurs comme l’indique leur mode d’appareillage particulier, alternant régulièrement lits de briques et assises de craie, qui se distingue de la construction plus homogène en craie sur soubassement de briques qui prévaut partout ailleurs.

Un petit clocher de charpente est adossé contre le couronnement amorti à l’horizontale du mur-pignon. Les portes, ménagées sur chacun des flancs de l’édifice, ont été bouchées, celle du côté sud, coiffée d’un gâble, était plus soignée.

L’édifice, qui doit remonter au plus tôt à la fin du XVes., servit momentanément de lieu de culte protestant avant d’être à nouveau affecté au culte catholique au XIXesiècle. Vers le milieu de ce siècle s’y trouvait une statue de Vierge à l’Enfant en bois, chef-d’œuvre de la sculpture du dernier tiers du XIIIes., passée ensuite au couvent des Ursulines d’Abbeville avant d’entrer dans les collections du Louvre en 1907 (inv. RF 1449), d’où le nom de « Vierge d’Abbeville » qui lui a été donné. La vitrerie de l’église fut refaite à la fin du XIXe s., avec notamment le vitrail de la Naissance de la Vierge, offert en 1887 par Jean de Francqueville, châtelain de Wargnies.

La Sauvegarde a accordé, en 2007, une aide de 10 000 € pour l’assainissement du réseau d’évacuation des eaux pluviales, la restauration des façades et la réfection de la couverture.

 

Dany Sandron

 

Bibliographie :

Note de M. Joël de Cooman, architecte dplg, datée du 9 décembre 2004.

 

Le projet en images