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Située sur la colline de Watten, la petite église Saint-Martin se limite à une nef unique, prolongée par un chœur et une abside à pans. Comme dans la plupart des sanctuaires du voisinage, ses maçonneries de briques portent la marque de nombreuses reprises et restaurations, mais elles s’en distinguent par la présence sur sa façade occidentale de vestiges d’époque romane, exceptionnels en Flandre maritime. Il s’agit en l’occurrence d’une suite d’arcatures aveugles reposant sur des colonnettes, fortement dégradée par les vents de mer et mutilée par le percement d’une fenêtre axiale. La porte sous arc en anse de panier a dû être créée au début du XVIIe siècle.

Les maçonneries du chœur, de teinte rouge orangé, remonteraient au XVe s., certaines autres au XVIe s., mais la plupart, réalisées tant en briques de sable qu’en briques orangées, correspondent aux importantes restaurations menées au début du XVIIe s., lors de la période de paix qui caractérisa le temps des archiducs.

A l’intérieur, le passage de la nef au chœur est marqué par la présence d’un arc diaphragme, sur lequel prend appui l’un des côtés du tabouret du petit clocher, dont l’autre repose sur un entrait. On peut penser que cet arc de pierre correspond à l’emplacement du chevet d’origine.

L’église est entièrement couverte d’une voûte en plâtre sur armature de bois, peinte dans les tons bleus et agrémentée de motifs répétitifs. Seul le chœur a conservé ses entraits, peints dans les tons de la voûte.

Le mobilier – d’origine ou rapporté – comprend un retable majeur, avec colonnes et fronton ouvragé, de beaux lambris Louis XV sculptés, un remarquable banc de communion également sculpté, avec deux médaillons dédiés à Saint Antoine et Saint Martin, deux autels latéraux et, au revers de la façade, un buffet d’orgue placé en 1844.

Les travaux consistent en une réfection complète de la couverture et de la majeure partie de la charpente, entraînant la dépose et le remplacement d’un partie importante de la voûte lambrissée. La Sauvegarde de l’Art français participe au financement à hauteur de 20 000 €, dont 15 000 au titre du mécénat Duprez-Mulliez.

Philippe Seydoux

 

Bibliographie :

Mgr Lotthé, Les Eglises de la Flandre française, au nord de la Lys, 1940.

P. Vanpoulle, Mémoire sur l’église de Wulverdinghe, 2002

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