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Église Saint-Martin. Cette église extrêmement modeste se compose d’une nef de quatre travées prolongée par une abside à trois pans à l’est et d’une sacristie au nord. Elle est construite en blocage de moellons, les contreforts étant en grès et les encadrements en calcaire coquillier.

Bien que son histoire soit peu documentée, on peut supposer qu’une première église du XVIe s. a été agrandie et modifiée au XVIIIe s. et au début du XIXe siècle. Extérieurement, son élévation est ponctuée par un court clocher de charpente élevé en 1889-1890 au-dessus de la travée occidentale de la nef. La façade occidentale est tardive : elle est percée d’une porte cintrée du XVIIIe s., le premier niveau étant éclairé par trois fenêtres en arc brisé inégales, aménagement effectué en 1820. Sur la façade sud, une corniche en pierre « file » sous la toiture tandis qu’un cordon en larmier se situe à un mètre du sol. Deux des fenêtres de l’abside ont été condamnées lors de la mise en place du grand retable.

En 1890, lorsque la flèche de charpente fut déplacée, la première travée de la nef subit quelques modifications : le mur occidental fut doublé intérieurement d’un autre mur dans lequel trois grandes arcades furent percées ; dans l’espace ainsi délimité, ont été créées au rez-de-chaussée deux chapelles de part et d’autre de la porte d’entrée, et au premier niveau une petite tribune, cependant qu’un escalier permettait d’accéder au clocher.

L’église intérieure a été meublée et décorée à la fin du XVIIIe s. et sous la Restauration : de cette époque date le retable de la Visitation (1815-1820). Quelques statues, notamment quatre évangélistes en bois, proviennent de l’ancien tabernacle. Dans les niches latérales du retable ont été placées les statues de saint Martin et de saint Jacques.

La Sauvegarde de l’Art français a participé en 2002 aux travaux de couverture de l’édifice en accordant 30 490 €.

Fr. B.

Le projet en images