LE PROJET

Du 12 septembre 2022 au 31 janvier 2023, Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français vous ont proposé pour la seconde fois de participer à une chasse au trésor exceptionnelle, à travers tout le territoire : celle du Plus Grand Musée de France.

Les salariés et les Agents Généraux Allianz France, ainsi que le grand public, ont identifié plus de 130 œuvres ayant besoin d’une restauration.

Les objets, après vérification de leur éligibilité, ont été présentés à un jury, composé de représentants d’Allianz France et de la Sauvegarde de l’Art Français. Ce jury a présélectionné deux ou trois œuvres par région afin d’établir une liste d’œuvres finalistes. Ces dernières ont été choisies pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration.

RAPPEL DES RÈGLES DU JEU

  • Ces listes régionales sont soumises au vote du public pendant trois semaines : du 1er mars au 21 mars (fin de vote dans la nuit du 21 au 22 mars, à minuit, heure métropolitaine).
  • Une œuvre par région sera retenue : 13 en métropole et 3 en Outremer, soit seize objets au total.
  • Chaque restauration des œuvres gagnantes sera financée par la remise d’un prix de 8 000 € de la part d’Allianz France.

Découvrez à présent les trois projets en lice en Bretagne et votez pour votre œuvre favorite !

Bon vote !

Vergéal (35), retable

Vergéal (Gwerial en Breton) est un petit village français situé dans le département d’Ille-et-Vilaine et la région de Bretagne. Ses 800 habitants sont appelés les Vergéalais et les Vergéalaises.

 

L’église de Vergéal

 

L’église paroissiale de Vergéal a été partiellement reconstruite en 1851 ; seul le chœur date du XVe siècle. Il est flanqué au nord d’une ancienne chapelle seigneuriale transformée en sacristie et plafonnée pour aménager un grenier. Elle communiquait avec l’église par une porte surmontée d’une accolade ornée d’un écusson et renferme encore un lambris de couvrement ancien. Dans le mur sud du chœur, un lavabo également décoré dans le style flamboyant de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle témoigne de l’aménagement premier de l’édifice. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le goût pour les grands retables lavallois de calcaire et de marbre gagne les petites communes rurales proches de la Mayenne.

 

L’œuvre

 

Le grand retable, entièrement sculpté dans le tuffeau, est composé de manière classique : une forte travée centrale reçoit, au-dessus de l’autel et du tabernacle, un tableau encadré de colonnes de marbre noir supportant un entablement cintré, et au niveau supérieur une niche abritant une statue également encadrée de colonnes. Les deux travées latérales sont occupées par une crédence galbée au niveau du soubassement, surmontée d’une niche à statue. L’ensemble est couronné d’attiques à fronton cintré portant des armoiries.

 

Une intervention nécessaire

 

Les parties en bois sont vermoulues, en particulier les gradins de l’autel et le décor rapporté en bois refait. Les degrés ont été remplacés. Ce retable nécessite une restauration. En effet la traversée des siècles et les mauvaises conditions de conservation ont considérablement abîmé ce chef-d’œuvre.

  • Titre : retable du maître-autel
  • Artiste : François Houdault ?
  • Type : retable
  • Dimension : ?
  • Date : XVIIIe siècle
  • Lieu de conservation : église de Vergéal (35)
  • Protection : classement en 1954

Loc-Envel (22), Vierge à l'enfant et arbre de Jessé

Loc-Envel, plus petite commune de Bretagne avec ses 68 habitants, regorge de nombreux trésors. L’église Saint-Envel, bijou de l’art gothique flamboyant, et les œuvres d’art qu’elle contient participent grandement au rayonnement de la commune.

 

Les œuvres

 

L’église de Loc-Envel conserve un remarquable ensemble de statues en bois polychrome inscrites ou classées au titre des monuments historiques, datées des XVe et XVIe siècles et de styles variés, situées dans le chœur de l’édifice. La Vierge à l’enfant présente une iconographie originale. Elle est placée sur un croissant de lune et surmonte l’arbre de Jessé. L’arbre de Jessé est un motif fréquent dans l’art chrétien entre le XIIe et le XVe siècle : il représente une schématisation de la généalogie de Jésus, c’est-à-dire l’arbre généalogique présumé du Christ à partir de Jessé, père du roi David. L’arbre prend racine dans les entrailles de Jessé, endormi.

Aujourd’hui séparés, Ces deux statues appartenaient sans doute à un ensemble plus complet. L’étude d’Arthema a montré que la robe de la Vierge était décorée par des brocarts appliqués, une technique assez rare qui consiste à appliquer des éléments en étain renforcés par de la cire moulée, visant à imiter les motifs de brocarts, tissus de soie et de fils d’or et d’argent. Cette technique est plutôt employée dans les anciens Pays-Bas, les Flandres, en Bourgogne et dans le nord de l’Italie, ce qui atteste des échanges commerciaux entre la Bretagne et les anciens Pays-Bas notamment.

 

La restauration

 

Dans le cas de la réalisation d’une restauration sur la Vierge, il serait nécessaire de traiter également le fragment de l’arbre de Jessé dans un soucis de cohérence. Les restaurateurs ont identifié au moins cinq repeints sur la statue. La restauration visera à ôter ces repeints pour retrouver le décor d’origine et ses brocarts appliqués. Le fragment d’arbre de Jessé conservé serait également restauré de la même façon et à nouveau intégré sous la Vierge à l’enfant

  • Titre: vierge à l’enfant et l’arbre de Jessé
  • Artiste : anonyme
  • Type : Bois polychrome
  • Dimension : 155 cm
  • Date : XVIe siècle
  • Lieu de conservation : église Saint-Envel, Loc-Envel (22)
  • Protection : classé en 1988

crédit photo Arthéma

crédit photo Arthéma

crédit photo Arthéma

Carhaix-Plouguer (29), locomotive

Il est peu de villes en Bretagne qui peuvent se prévaloir d’un passé aussi singulier que Carhaix. Une histoire qui court sur deux mille ans, alternant phase d’expansion et de repli.

 

L’œuvre

 

Cette locomotive vapeur est la réplique des machines qui ont sillonné le réseau breton pendant le XXe siècle transportant voyageurs et marchandises. La Bretagne n’avait plus aucune des locomotives qui y circulaient historiquement. La SNCF a donc accepté que cette machine qui circulait sur Mulhouse soit affectée à la Bretagne. D’où cette domiciliation à Carhaix en gestion par AAATV Mulhouse. Cette machine fait perdurer l’histoire du Réseau Breton, plus grand réseau à voies métriques de France au XXe siècle. Elle fait partie de l’histoire et perpétue la mémoire des bretons. Pour circuler, elle nécessite une importante maintenance décennale. En 2020, la pandémie et la crise sanitaire ont contraint à mettre en suspens les activités touristiques.
La campagne de la Vapeur du Trieux est annulée de ce fait. Des problématiques d’espacement entre les voyageurs ont pu, l’année suivante être appliquées avec succès, la quasi-totalité des trains en circulation affichèrent « complets ».

 

La restauration

 

La visite décennale est une épreuve technique et réglementaire dispensée par un organisme de sécurité : l’APAVE. Elle vise au contrôle et à la vérification de la chaudière et de ses éléments constitutifs pour s’assurer de son bon fonctionnement et de son bon niveau de sécurité. Ce contrôle doit s’effectuer “à nu”, c’est-à-dire que l’ensemble de la locomotive doit être démonté pour s’assurer de son état et inspecter chaque millimètre carré de métal. Cette visite globale consiste aussi, profitant du démontage, à refaire un “point zéro” sur l’état de la machine. C’est un marqueur dans la vie de la machine, puisqu’ils réalisent tous les travaux de réparation et remplacement pour repartir avec une machine en très bon état de fonctionnement.

  • Titre: locomotive à vapeur 141 TB 424
  • Fabricant : ?
  • Type : machine à vapeur
  • Dimension : 15 m
  • Date : XIXe siècle
  • Lieu de conservation : Atelier réseau breton, Carhaix-Plouguer (29)
  • Protection : classement en 1992

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