LE PROJET

Du 12 septembre 2022 au 31 janvier 2023, Allianz France et la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français vous ont proposé pour la seconde fois de participer à une chasse au trésor exceptionnelle, à travers tout le territoire : celle du Plus Grand Musée de France.

Les salariés et les Agents Généraux Allianz France, ainsi que le grand public, ont identifié plus de 130 œuvres ayant besoin d’une restauration.

Les objets, après vérification de leur éligibilité, ont été présentés à un jury, composé de représentants d’Allianz France et de la Sauvegarde de l’Art Français. Ce jury a présélectionné deux ou trois œuvres par région afin d’établir une liste d’œuvres finalistes. Ces dernières ont été choisies pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration.

RAPPEL DES RÈGLES DU JEU

  • Ces listes régionales sont soumises au vote du public pendant trois semaines : du 1er mars au 21 mars (fin de vote dans la nuit du 21 au 22 mars, à minuit, heure métropolitaine).
  • Une œuvre par région sera retenue : 13 en métropole et 3 en Outremer, soit seize objets au total.
  • Chaque restauration des œuvres gagnantes sera financée par la remise d’un prix de 8 000 € de la part d’Allianz France.

Découvrez à présent les trois projets en lice pour la Nouvelle-Aquitaine et votez pour votre œuvre favorite !

Bon vote !

Bouillé-Loretz (79), Vierge à l’enfant et saint Evêque

Arrosé par les ruisseaux des Roches et de Pontreuil, Bouillé-Loretz, faisait partie des marches de Poitou et d’Anjou. La paroisse était du ressort de la vicomté, de l’élection et du doyenné de Thouars.

 

Une histoire tragique…

 

Le dimanche 20 mars 2016, un incendie s’est déclaré au sein de la petite sacristie de l’église de Bouillé-Loretz, juste avant que ne débute l’office des Rameaux, entraînant des dommages importants à l’édifice et à son contenu mobilier, en particulier l’orgue, propriété de l’Association « L’Orgue des Marches de l’Anjou », qui ne pourra être restauré. Le petit mobilier de l’église a souffert, ainsi que de nombreux objets protégés. Ce sinistre aura cependant permis de découvrir une fresque de saint Martin et autres décors peints. Cet incendie, dont la cause est électrique, a énormément marqué les esprits : de l’Abbé de la Paroisse, du Sacristain qui a été blessé en tentant de stopper le départ du feu, des fidèles et habitants qui ont assistés, impuissants, à la violence des flammes, des élus qui se sont immédiatement rendus sur place…

 

Les œuvres

 

Concernant les œuvres, plusieurs sont inscrites au titre des Monuments historiques. Une paire de très beaux tableaux du XVIIe siècle, représentants pour l’un, la Vierge à l’Enfant et pour l’autre, un saint évêque, représenté avec sa crosse et sa mitre. Ces deux tableaux proviennent des retables latéraux de l’église. L’incendie a fortement endommagé les œuvres, il est impossible de déceler le moindre détail. Une restauration s’impose…

 

Une mobilisation exemplaire

 

La commune est désireuse de restaurer l’ensemble de ces œuvres. Dès le lendemain de l’incendie, la commune a alors pris attache avec des restaurateurs afin de savoir si ces œuvres pouvaient être restaurées. Il est urgent pour cette commune de 2 700 habitants de ramener la vie au centre bourg. Plusieurs associations se sont déjà mobilisées pour restaurer l’église, maintenant la commune cherche des fonds pour restaurer ces deux œuvres qui ont subi de nombreux dégâts. Un mécénat de la part d’Allianz récompenserait une commune qui se mobilise fortement pour son patrimoine.

  • Titre : Vierge à l’enfant, saint Evêque
  • Artiste : anonyme
  • Type : huiles sur toile
  • Dimensions : ?
  • Date : XVIIe siècle
  • Lieu de conservation : église paroissiale de Bouillé-Loretz (79)
  • Protection : I.S.M.H

Saint-Médard-la-Rochette (23), Christ en croix et sainte famille

Saint-Médard-la-Rochette est une commune de 580 habitants située au centre de la Creuse. Malgré sa pe-titesse, la commune a de nombreux éléments architecturaux à faire valoir comme son église Saint-Médard.

 

L’église Saint-Médard

 

L’église a été fortifiée aux XIVe – XVe siècles. Située à un point culminant, l’église qui est consacrée à saint Médard, évêque de Noyon au Vie siècle, veille sur la vallée de la Creuse. L’édifice originaire comporte une nef de deux travées terminées par une abside demi-circulaire des XIe et XIIe siècles. On peut y admirer notamment son autel en pierre posé sur des colonnes gallo-romaines, un bénitier en granit et une cuve baptismale en granit, ornée de dents de scies et d’oves.

 

Les œuvres

 

Le premier tableau représente le Christ crucifié sur la croix. A ses pieds est agenouillée sainte Madeleine en pleurs, et évanouie dans les bras de saint Jean, la Vierge Marie, Actuellement aucune signature, ni date ne sont visibles. Ce tableau est une copie réalisée après 1822 du tableau du Christ sur la croix peint par Pierre-Paul Prud’hon en 1822 et conservé au Musée du Louvre. Le deuxième tableau représente la sainte Famille fuyant en Egypte. La Vierge Marie et saint Joseph sont représentés de part et d’autre de l’enfant Jésus. Ce dernier est représenté âgé là où dans l’conographique classique, il n’est encore qu’un bébé. Au second plan, dans un ciel nuageux « Dieu » pointe sa main gauche vers une colombe, symbole de paix et de pureté. Aucune inscription est à relever.

 

La restauration

 

Ces deux tableaux présentent des altérations : chancis, coupures, craquelures, soulèvement et perte de matière, perte de tension, encrassement, empoussièrement, déjections d’oiseaux pour le Christ en croix. Un nettoyage et un décrassage sont à prévoir. Ces altérations sont un frein majeur à la bonne transmission des œuvres.

  • Titre : christ en croix, sainte famille
  • Artiste : d’après Paul Prud’hon (christ en croix)
  • Type : huiles sur toile
  • Dimension : 110 x 94 cm (sainte famille)
  • Date : XIXe siècle, XVIIe siècle
  • Lieu de conservation : église paroissiale de Saint-Médard-la-Rochette (23)
  • Protection : non protégés

Saint-Médard-la-Rochette (23), Christ en croix et sainte famille, sauvegarde de l'Art Français, le plus grand musée de France

Jeanette Brin Atelier de Restauration de tableaux

Branceilles (19), Harmonium

Branceilles est un village situé dans le sud de la Corrèze de moins de trois cent habitants. Il possède un patrimoine considérable que ses habitants ont à cœur de valoriser avec une église qui contient de l’orfèvrerie datant de l’Ancien Régime et un pigeonnier porche.

 

L’église Saint-Martin-de-Tours

 

L’église du XIIe siècle, avec son chevet agrémenté de modillons et son très beau retable du XVIIe a conservé son charme d’antan. Dominant le paysage alentour, l’église est un marqueur du territoire depuis des siècles. A l’intérieur de l’édifice se trouve de l’orfèvrerie datant de l’Ancien Régime et bien d’autres trésors qui mériteraient d’être mis en valeur.

 

L’œuvre

 

L’harmonium de Branceilles possède un buffet richement orné avec différents instruments de musique sculptés comme la mandoline, la trompette, la flûte et le violon ainsi que des éléments floraux. Il est signé du facteur d’orgue parisien Dewingle. Son inscription en 2009 sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques témoigne de son intérêt patrimonial. L’harmonium est un instrument de musique à clavier de la famille de l’orgue, à hanche libre et à clavier mis au point par Alexandre François Debain, en 1842. Patrimoine longtemps oublié et décrié, les harmoniums connaissent aujourd’hui une reconnaissance tardive tant d’un point de vue patrimonial que musical.

 

La restauration

 

Malheureusement, l’état actuel de l’harmonium ne permet plus à l’harmoniumiste de produire sa musique… Une restauration permettrait de sauver cet objet qui possède un véritable intérêt patrimonial.

  • Titre : harmonium
  • Artiste : Dewingle
  • Type: instrument de musique
  • Dimension : ?
  • Date : 1842
  • Lieu de conservation: église Saint-Martin-de-Tours, Branceilles (19)
  • Protection : I.S.M.H en 2009

* champs requis

Étape suivante