Les animateurs des sept équipes œuvrant sur le terrain témoignent. Ils ont 23 ans en moyenne, sont en master de l’Ecole d’affaires publiques à Paris et ont choisi le Plus Grand Musée de France comme projet collectif. Chacun d’entre eux doit assurer la coordination d’une équipe d’étudiants d’un campus régional. Le patrimoine est pour tous une passion, et ils sont convaincus que dès à présent, ils peuvent travailler à le sauver et à le mettre en valeur.

Présentations

Nicolas Pintea, animateur de l’équipe de Poitiers

J’ai choisi de postuler à ce projet collectif parce que j’aime le travail d’équipe et parce que j’y entrevois la possibilité de m’y impliquer avec un enthousiasme et avec le feu d’une passion proche de celle d’un élan créateur. De façon plus générale, la préservation du patrimoine culturel me semble fondamentale car elle revient, à mon sens, à préserver l’identité, voire l’ADN, de l’humanité. Préserver et restaurer le patrimoine culturel, c’est donc œuvrer en vue de l’unité de l’humanité, c’est aussi rendre hommage au génie de grands Hommes en évitant à leurs créations et à leur message de tomber dans l’oubli.

Olivier Roisin, animateur de l’équipe de Nancy

Historien, j’ai naturellement un grand intérêt pour la culture et la civilisation européenne. J’ai aussi une grande admiration pour l’histoire et le patrimoine français en particulier. Dans ce contexte, quoi de plus gratifiant que de participer à la préservation et à la restauration du patrimoine de manière très concrète et très personnelle ? Je pense en effet qu’il est primordial que le patrimoine soit l’affaire de tous. Le beau ne doit pas seulement être mort, exposé dans les musées, et donc séparé du quotidien mais vivant, dans des lieux habités ou du moins accessibles au plus grand nombre.

Miléna Planche, animatrice de l’équipe de Paris

Le patrimoine et moi c’est une longue histoire d’amour. Je suis passionnée d’art et d’histoire depuis très longtemps, et le patrimoine représente la parfaite synthèse des deux. La gestion du patrimoine est aujourd’hui le domaine qui m’attire le plus dans le monde de la culture, et dans la mesure du possible je souhaiterais en faire mon métier. Avoir un patrimoine commun, c’est ce qui peut réunir une population marquée par la diversité. Le patrimoine, qui participe de l’identité d’une nation, ce n’est pas juste un drapeau et un hymne national : c’est tout ce qui nous entoure. Dans une période où des tensions sont présentes, il est important que tous les citoyens français prennent conscience de ce qui fait leur identité commune.

Maxime Gueudet, animateur de l’équipe du Havre

J’ai décidé de travailler dans les Arts et la Culture car l’Art est pour moi un miroir de la société et conserver l’expression artistique est essentiel, car c’est un témoignage de notre histoire, de notre culture nationale, de notre société. Il est important que tout le monde y contribue, car le patrimoine est l’affaire de tous. Si personne ne s’en préoccupe, c’est notre Histoire qui s’efface. La plus grande force du Plus Grand Musée de France est selon moi sa capacité à regrouper les villages, les mairies, les entreprises autour d’une œuvre qui leur appartient. Au final, le patrimoine qui est la conservation d’une expression du passé créé un lien social, une interaction.

Eeva Nordstrom, animatrice de l’équipe de Menton

Permettre de mettre en valeur un patrimoine artistique oublié et de rappeler l’importance de ce patrimoine au grand public est l’aspect essentiel qui m’a motivée à m’engager. Il est essentiel que le projet puisse avoir un impact local afin que les personnes vivant dans une même région puissent prendre conscience de l’importance de leur patrimoine local. Nous avons tendance à ne nous intéresser qu’au patrimoine artistique présent dans les grands centres culturels tel que Paris ou Lyon, mais il faut rappeler que dans tous les coins de la France, un patrimoine artistique exceptionnel existe.

Isabelle Vestris, animatrice de l’équipe de Reims

Le patrimoine et moi c’est une histoire qui date. La sauvegarde et la valorisation du patrimoine sont une histoire de famille chez moi. Ma mère m’a transmis un amour de l’art et des vieilles pierres. Le week-end, nous avions l’habitude de partir à la découverte des anciennes bâtisses coloniales abandonnées, des sucreries abandonnées du 19ème et 20ème siècle et des cases créoles vouées à la destruction. Aujourd’hui, j’ai souhaité m’engager pour ce projet car il correspond à ma vision de la façon dont le patrimoine doit être sauvé. C’est le public lui-même, et particulièrement les jeunes qui doivent s’unir autour du patrimoine. Pourquoi ? Le témoignage le plus marquant et le plus accessible de l’histoire est bien moins dans les livres d’histoire que dans les œuvres d’art.

Laetitia Fabaron, animatrice de l’équipe de Dijon

Je trouve que ce projet est passionnant parce qu’il ne se contente pas de restaurer les œuvres, il lie des générations différentes, des acteurs variés, des régions éloignées à travers des actions multiples mais connectées au territoire. Il permet des rencontres et une mise en commun d’énergies pour ce même combat qu’est la sauvegarde du patrimoine. Sa force est enfin de nous former, nous, jeunesse, à l’action et à la prise en charge de problématiques de fond! Je suis sûre de vouloir travailler dans le milieu culturel plus tard et je suis convaincue qu’aujourd’hui, face aux moments difficiles que vivent nos sociétés, nous avons besoin de la culture, de la création, de l’art dans sa diversité, pour comprendre notre humanité et construire un futur commun.