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Somme affectée
9 000 €

Le thème de l’Adoration des Mages est très populaire dans l’art chrétien. Déjà présent dans les catacombes, l’image des trois rois apportant la myrrhe, l’or et l’encens à l’enfant Jésus a inspiré de nombreux artistes, Rubens peignant jusqu’à trente fois la scène.

L’oeuvre

En 1580, Martin de Vos, artiste flamand ayant travaillé pour la cour du roi Henri IV, exécute un dessin sur cette thématique. Le dessin est ensuite repris par son maître graveur, Jan Sadler, pour en permettre la diffusion, technique publicitaire très à la mode à l’époque. Cette composition donnera naissance à une quinzaine de peintures réalisées entre 1580 et 1610 dont la version de Pont-Sainte-Maxence, d’auteur anonyme. Du plus pur style de la seconde école de Fontainebleau, l’œuvre de Pont-Sainte-Maxence reprend de manière presque parfaite la gravure de Sadler tant dans la composition que dans la forme des drapés, la richesse de l’ornementation ou encore les éléments d’architecture, ce qui tend à prouver la grande maîtrise de son auteur. En tout état de cause, la qualité d’exécution, la fidélité au modèle du dessin et de la gravure flamande, la richesse de la palette laissent à penser que l’artiste est un proche de Martin de Vos, peut-être même un des membres de son atelier.

DES ORIGINES MYStérieuses

D’après un inventaire du XIXe siècle, l’Adoration maxipontaine provient de l’abbaye royale du Moncel, couvent fondée par le roi de France Philippe le Bel en 1309. A la fin du XVIe siècle, le roi Henri IV est un coutumier de la région, sa favorite Gabrielle d’Estrées habitant à proximité et l’abbaye bénéficiant de la protection du souverain, dans le contexte des guerres de religion qui agitent les environs. L’œuvre pourrait-elle être une commande royale ou celle d’une des riches abbesses du monastère ? Aucun élément ne permet, pour le moment, de connaître le commanditaire de l’œuvre. L’abbaye est vendue en tant que bien national en 1792 et l’église est démolie en 1795. C’est à cette période que la toile rejoint probablement l’église Sainte-Maxence de Pont-Sainte-Maxence. Elle est ensuite classée Monument Historique le 20 février 2012 et est actuellement entreposée dans la sacristie de l’église.

une restauration nécéssaire

Aujourd’hui, la toile présente un sévère problème de champignons, qui nécessite une restauration majeure. Cette intervention permettra également de redonner l’éclat et toute la richesse des couleurs de cette Adoration.  

Le projet en images

Les étudiants en charge du projet, Guillaume Ziata, Melvin Mouton et Christian Brunel

L’Adoration des Mages – Anonyme, autour de 1586