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L’église Notre-Dame d’Aigurande, dans le Berry, s’impose dès l’abord par son caractère monumental d’église fortifiée – près de 40 m de long – et par son imposant clocher-porche. Il ne s’agit pas d’un édifice homogène et le plan actuel reflète bien par son irrégularité les différentes campagnes de construction et les remaniements qui vont du XIème au XVIIème s. : une nef unique de six travées, terminée par un chevet plat, prolongée à l’ouest par un clocher­porche auquel on accède par un escalier et flanquée de six chapelles latérales, deux au sud et quatre au nord. L’édifice  est attesté dès le  XIème s. lorsqu’en 1087 Géraud de Rongères cède au profit de la grande abbaye tourangelle de Marmoutier un douzième de l’église,  à la fois pour le salut de son âme et sans doute aussi pour se conformer à l’interdiction faite aux laïcs de posséder des biens religieux à la suite de la réforme grégorienne. Les bénéfices d’Aigurande et du prieuré voisin de Crozon sont alors regroupés sous la tutelle de Marmoutier. De ce premier édifice qui devait être charpenté seuls sont conservés quelques contreforts et la maçonnerie du mur sud de la  nef où  l’on voit  la  trace  des petites  baies du  XIème s. aujourd’hui murées. Avec la prospérité des campagnes aux XIIème et XIIIème s., l’église est agrandie de deux travées et d’un clocher tandis  que le chevet, sans douce arrondi, est remplacé par un chevet plat. L’église est aussi voûtée : si le projet original prévoit vraisemblable­ ment une voûte en plein cintre, le choix se porte finalement au  début du XIIIème s. sur une voûte en  croisée  d’ogives  retombant  sur des colonnes engagées surmontées de chapiteaux à crochets. Le porche communique avec la nef par une porte brisée à voussure.

Le projet en images