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La chartreuse de Mont-Sainte-Marie ou de Notre-Dame d’Aillon, située  dans  la combe de  Lourdens  dans  le  massif des  Bauges, est le  seul  bâtiment  du  XVIIIe s.  subsistant  dans  cette  contrée.   Fondé  par Humbert III  de  Savoie,  comte  de  Maurienne  et  marquis  d’Italie, le monastère reçoit de ce prince, en 1180,  l’ensemble  de  ce  qu’il possède sur le territoire d’Aillon.  Entièrement  détruite  par  un incendie en 1582, la chartreuse doit sa restauration  au  prieur  Dom Fiacre Billard. Quarre cents soldats occupent les lieux en 1792, saccageant le couvent. Celui-ci tombe en ruine et sert de carrière aux maisons du voisinage. De l’ensemble de la chartreuse couvrant une superficie de 1 000 m2, il ne reste plus aujourd’hui qu’un corps  de logis, long de 42 m et  composé,  côté  cour,  de  deux  niveaux  de galerie. La partie inférieure  comprend  des  arcatures  en  pierre  en  anse de panier ; elle est surmontée d’une galerie de bois. L’ensemble est recouvert d’un grand  toit  d’ardoises  à  force  pente,  soutenu  par une charpente admirable. Les ateliers et les salles des étrangers occupaient, jadis, ce bâtiment. C’est par lui gue l’on pénétrait  dans l’enceinte du couvent. Son portail d’entrée, d’aspect austère, en bossage et surmonté d’une niche, a été démonté et remonté  dans  l’actuelle  église  paroissiale.  L’extension – peu  fréquente – d’une aide de la Sauvegarde de l’Art Français  à  un  bâtiment  conventuel  permet de mettre en valeur un témoignage de  l’architecture  cartusienne. Pour la mise  hors  d’eau  et  la  réfection  de  la  toiture,  la  Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 50 000 F.

J.-F. D.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet en images