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Ajat, mentionné dans le cartulaire de Cadouin en  1158  (Apsa-cum), est aujourd’hui une commune de 275 habitants. L’église Saint-Martin semble avoir été paroissiale et castrale à la fois.  Elle passe pour être  d’origine templière et   peut   être  datée  du   XIIe s.  et du XIIIe s., avec des remaniements tardifs (ouvertures des baies, etc.). L’église avait jadis trois travées, il n’en reste que deux. La première, aujourd’hui disparue, était attenante  au château. Il semble même  qu’un  passage  permettait de  passer   du  château  à  la  tribune de l’église. Le mur occidental, qui ferme la nef amputée, est donc postérieur aux murs goutterots. Les travées de la nef  passent pour avoir été couvertes de coupoles en raison d’amorces qui prouvent  au moins que l’édifice devait être voûté. Mais aucun texte ne  nous  a conservé la dace de cet  effondrement. Le chœur à abside polygonale est voûté en cul-de-four. Il est décoré intérieurement d’une arcature composée de cinq arcades dont crois ouvertes (les ouvertures sont postérieures) et deux aveugles. Le sol intérieur a été surélevé  et enterre les bases  des  piles   et  des  colonnes.

Extérieurement l’abside a  l’ allure  d ‘une  forteresse,  elle  domine  le  village  en  contrebas. Elle a été surélevée d’un bahut défensif dans lequel ont été ouvertes d’étroites fenêtres s’apparentant à des  meurtrières. Le clocher  à arcades, ménagé dans un mur-pignon rehaussé, s’élève au-dessus de l’arc triomphal. Le  mur sud contenait un  escalier, il  était conforté par un  ensemble de  deux  arcades  retombant sur trois petits contreforts qui en augmentaient l’épaisseur. L’ensemble château-église est extrêmement pittoresque.  Les  travaux commencés en 1994 consistent en un drainage de l’église après  sondages archéologiques. L’humidité due à la disposition des lieux et la présence d’un ancien cimetière au sud  avaient conduit au cours des siècles à  une élévation du niveau du chœur et de la nef.

La  façade sud a été dégagée pour pallier ces  désordres  et  pour  permettre  la  mise en valeur des restes du cimetière médiéval. La Sauvegarde de l’Art Français a octroyé en 1994 une subvention de 30 000 F  pour  contribuer  à  l’ assainissement de l’église.

F. B.

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