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Église paroissiale Saint-Martin. Construite au XIIe s. dans le centre du bourg, mais aujourd’hui isolée des habitations, cette église fut modifiée aux XIVe-XVe siècles. De plan simple, elle est composée d’une nef de deux travées, d’une travée droite de chœur et d’une abside semi-circulaire. Les deux travées de la nef s’élèvent beaucoup plus haut que le chœur et l’abside. Elles sont éclairées par deux étroites baies ébrasées et voûtées d’arêtes. À l’aplomb de la deuxième travée se dresse au-dessus du toit de tuile un modeste clocher-peigne percé de trois baies, dont la plus haute porte la cloche. On y accède par une vis qui menait à l’ancien clocher, probablement plus imposant. Tous les murs extérieurs sont rythmés de contreforts ; les plus massifs assurent, entre la deuxième et la troisième travée, la cohérence des deux ensembles. Contre le mur nord du chœur s’appuie un appentis qui sert de sacristie. Sur le mur sud du chœur se remarque un oculus quadrilobe, dont le curieux emplacement ne laisse pas d’étonner. Le portail de la façade ouest en pignon est encadré de deux graciles colonnettes engagées qui semblent dater du XIVe siècle. Un cordon à pointes de diamants décore le larmier de la porte, le même motif se retrouve au registre supérieur comme décor de la baie. Cette fenêtre remarquable ressemble à celle de l’église d’Agudelle, située à trois kilomètres de là. La plus grande voussure est polylobée. Cette fenêtre présente le même aspect à l’intérieur et à l’extérieur. L’ensemble de cette église est construit en bel appareil de pierre. Le chevet présente un décor sculpté avec corniche et larmier. La baie d’axe de l’abside est bouchée. À l’intérieur, l’arc doubleau qui sépare les deux travées de la nef porte sur des colonnes engagées dont les chapiteaux semblent dater des XIIe-XIIIe siècles. Un bénitier pentagonal, décoré d’un écu à l’aigle tenu par deux anges, est classé Monument historique. Une pierre tombale du XIIIe s. aujourd’hui peu lisible, une cuve baptismale octogonale du XVe s., décorée de seize élégantes colon­ nettes engagées, et une cloche de 1618, sans compter le vitrail du XIXe s. de la façade occidentale, représentant saint Martin coupant son manteau, forment l’essentiel du riche patrimoine mobilier de l’édifice. Sur la façade ouest, les deux têtes de contreforts souffraient de la végétation ancrée dans la maçonnerie du blocage ; on observait des renflements du parement extérieur, en haut et à droite de la baie centrale. Une fissure parcourait toute la hauteur de l’axe de l’abside. La couverture de la nef et du chœur, enfin, était à reprendre. Pour ces travaux d’importance, la Sauvegarde de l’Art français a apporté à la commune en 1999 une aide de 120 000 F.

É. B.

Le projet en images