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L’église Notre-Dame de l’Assomption est située à la frange sud du village, qui s’étire le long d’une colline de l’Auxois. Elle est entourée par le cimetière.

Son plan orienté est le résultat de plusieurs campagnes de travaux. Il comporte actuellement une nef précédée d’un porche, un transept, un chœur de trois travées flanqué au niveau de la seconde travée, de deux chapelles. L’ensemble, épaulé par des contreforts, est couvert de toits de tuiles plates à deux versants d’où émerge la tour de clocher, dont le deuxième niveau est éclairé par des baies géminées. Elle est surmontée d’une flèche octogonale en pierre, flanquée de quatre pyramidions, dont le modèle est très répandu dans les environs. Elle a été foudroyée en 1951. Le porche néo-classique précédant la nef a été bâti en 1769, date gravée sur la clé de l’arc de la porte. Il présente un arc en plein cintre flanqué de deux pilastres d’ordre toscan, couvert par un fronton triangulaire.

La nef, dont les murs datent en partie du XIe s., comme en témoignent des lésènes et des arcatures sur le gouttereau nord, est couverte d’une fausse voûte en berceau brisé lambrissé, retombant sur des culots moulurés. Il s’agit là d’une campagne de travaux datant de 1897. Le transept date du XIIIe s., si l’on en juge par les arcs brisés qui ouvrent sur la nef, le chœur et les côtés, ainsi que par la voûte sur croisée d’ogives. Les nervures, timbrées d’une clé sculptée d’un agneau pascal, retombent sur des culots dont les tailloirs sont décorés de feuilles, de grappes de raisin, supportés par des figures humaines ou des personnages recroquevillés. Les bras du transept sont simplement couverts de voûtes en arcs brisés, persistance d’un mode de couvrement courant dans la Bourgogne romane. Le chœur est couvert de voûtes sur croisées d’ogives, refaites au XIXe s., dont les nervures retombent sur des colonnes engagées, à chapiteaux à crochets. La dernière travée est décorée d’arcatures en style néo-gothique flamboyant. La fenêtre flamboyante du mur du chevet est ornée d’une belle crucifixion  du XVIe s. avec les châtelains en donateurs (cl. M.H. 1913). La chapelle nord, ancienne chapelle seigneuriale, est couverte d’une voûte sur croisée d’ogives, dont les nervures sont timbrées d’un écusson, elle possède un vitrail du XVe s. et, par souci de symétrie, une chapelle a été édifiée au sud dans le même style. L’église possède plusieurs statues de qualité : saint Antoine, saint Jean-Baptiste, une Vierge à l’Enfant et une sainte abbesse.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2001 une subvention de 9 147 € pour la réfection totale de la couverture en tuiles.

B.S.

 

Bibliographie :

Abbé Cl. Denizot, Encyclopédie du département de la Côte d’Or, manuscrit, Dijon, bibliothèque municipale

Conservation régionale des Monuments historiques. Dossier de protection.

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