• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Placée sous le vocable de saint Romain, l’église paroissiale d’ Athée-sur-Cher était à la présentation alternative de l’arche­vêché de Tours et de l’abbaye Saint-Julien-de-Tours. La cure constituait un  fief  relevant  de la seigneurie de Chenaie-Athée.  L’église actuelle, vraisemblablement édifiée sur une structure antérieure, remonte pour ses parties les plus  anciennes  au  XIIe s.  De  cette  époque datent la façade, le mur gouttereau méridional et le clocher construit  sur  le flanc  sud  de  l’édifice,  à la jonction de la nef et de l’avant-choeur. Au XVIe s., plusieurs campagnes successives de travaux modifièrent profondément le plan initial : le  chœur,  totale­ ment  remanié,  fut  reconstruit  dans   le   style  gothique flamboyant ; ses deux travées droites et son abside à  trois  pans  ainsi  que la chapelle sud furent routes couvertes de voûtes sur croisées d’ogives dont certains éléments décoratifs furent ajoutés au XIXe s. Parallèlement, l’agrandissement de l’église se  poursuivait  par  la  construction sur le flanc nord d’une part  d’un  collatéral  de  trois  travées  ouvrant sur la  nef  par  de  grandes arcades  en  tiers-point  et  formant  pignons à l’ extérieur, et d’autre part d’une chapelle  de  deux  travées, voûtée sur croisées d’ogives, formant également pignon à l’extérieur. Ces pignons, épaulés par de puissants contreforts entre  lesquels  s’ouvrent de grandes baies au remplage flamboyant, confèrent par leur unité de style un certain rythme à ce côté de l’édifice. Il est vraisemblable que les travaux effectués dans le chœur vers 1635 par Philippe Sallier, seigneur de la Chenaie, indication fournie par Carré de Busserole, aient davantage été de restauration que de conception. Par la suite, au XIXe s., d’importants travaux se succédèrent : le beffroi fut restauré  en  1821,  l’intérieur  de  l’église  entre   1838   et  1841,   le mur-pignon et la charpente de la nef en 1866-1867, le chœur en 1876. Des travaux de maçonnerie  s’avéraient  nécessaires  sur  la façade ouest de la chapelle  sud  et  son contrefort  sud-ouest ainsi que sur la façade sud  du  clocher  qui  a gardé son  aspect  massif  du  XIIe s. A cette fin, la Sauvegarde  de  l’Art  Français  a  accordé en  1994  une aide de 20 000 F..

E. G .-C.

Le projet en images