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Située dans le bourg, l’église Saint-Martin est attestée par les textes dès le XIIIe siècle. Cependant l’édifice, dans son ensemble, paraît dater du XVIe siècle. Son plan se compose d’une nef unique terminée par une abside à pans coupés, disposition fréquente dans cette région. La paroisse, d’abord dénommée Aunay-sous-Couvé, a pris le nom d’Aunay-sous-Crécy vers 1773, après la cession du marquisat au duc de Penthièvre (1757), mais les marguilliers utilisèrent encore l’ancienne dénomination jusqu’en 1791. Entre-temps, la seigneurie était passée par revente au prince de Montmorency (1775).

La nef, construite en pierres de blocage, est épaulée par des contreforts en grès, actuellement envahie par une végétation qui tend à désolidariser les pierres. L’encadrement des baies est également en grès. Le grand comble et l’abside sont couverts de tuiles plates ; le clocher, lui, plusieurs fois touché par la foudre, est couvert d’ardoises.

À l’intérieur, la nef est couverte d’une voûte en carène renversée dont les deux premières travées, sous le clocher, ont été reprises récemment. Trois verrières conservent de beaux médaillons de la première moitié du XVIe s., insérés dans des vitraux à motifs décoratifs de la fin du XIXe siècle. Sur ces médaillons figurent respectivement l’ange de l’Annonciation, saint Nicolas de Bari, sainte Barbe, l’Arbre de Jessé et une Vierge à l’Enfant.

Une statue, dite de sainte Madeleine, datant du XVIe s., semble plutôt être une statue de la Vierge provenant d’une ancienne poutre de gloire. Le grand Christ peint provient vraisemblablement du même ensemble. Il reste aussi quelques éléments notables de mobilier appartenant à une campagne de réaménagement du décor dans la seconde moitié du XVIIIe s. : un grand lutrin de bois monté sur un coffre et deux autels placés respectivement sur les murs nord et sud. On sait qu’en 1789 les marguilliers effectuèrent un certain nombre de travaux dans l’église, pour un montant de plus de 400 livres. Au XIXe s., l’église fut dotée d’une nouvelle chaire.

Pour les travaux portant sur la charpente, la voûte en carène et la réfection des contreforts, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 11 000 € en 2012.

Brigitte Féret

 

Sources

Bibliographie :

Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2922 : Inventaire des titres du grand séminaire de Chartres.

Arch. dép. Eure-et-Loir, G 6936.

Arch. dép. Eure-et-Loir, H 1261, Inventaire des titres de l’abbaye de Coulombs.

Arch. dép. Eure-et-Loir, H 3907, Inventaire des titres de l’abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois.

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