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L’église Notre-Dame de l’Assomption d’Auchezat occupe le centre d’un  charmant  petit  bourg  de la  Limagne. Des maisons anciennes l’enserrent sur presque tous les côtés. Haut lieu d’un pèlerinage à la  Vierge, cette église porte, jusqu’en 1789, le vocable de sainte Marie. Le chapitre cathédral de   Clermont est confirmé dans  la  possession de l’église d’Auchezat par une  bulle  de 1190  et, en 1496, Jacques de Cisternes détient la cure. L’édifice est de plan rectangulaire divisé en trois nefs de  largeurs sensiblement égales, séparées par des piliers massifs. Le chevet est plat. La nef centrale, ainsi que celle du nord, comprend quatre travées. La nef du sud en compte cinq. La nef centrale témoigne  des remaniements donc l’église a été l’objet au  XIVe s.,  puisque,  entre  deux  travées  recouvertes  d’une croisée  d’ogives aux moulures épaisses,  elle  présente  une travée  voûtée en berceau continu, procédé   en usage pour  le  roman auvergnat. Chaque travée  est  séparée  de  la  suivante  par  un  arc  doubleau  en  plein  cintre  assez  large, retombant assez bas sur des tailloirs.  De  grosses piles carrées,  dépourvues de  chapiteaux,  supportent les arcs. Le chœur – entièrement gothique – terminant cette  nef centrale  n’en  est  que  le  prolongement car il ne présence pas d’abside ni de différence de niveau avec la nef. Les bas-côtés nord et sud sont voutes d’ogives. Les voûtes retombent soit sur des culots sculptés  figurant  des  têtes  humaines,  soit,  dans  le  cas  de  colonnettes engagées,  sur  des  chapiteaux  sans  ornement.  La  nef  centrale  s’ouvre à l’ouest par une porte  sous  un  porche  carré  voûté  d’ogives, supportant le clocher. Celui-ci est conforté à  ses quatre angles,  jusqu’à mi-hauteur, par des contreforts appareillés régulièrement.  Au-dessus une fenêtre gothique éclaire la nef.  La partie supérieure  du clocher  est  percée de  quatre  fenêtres  identiques  ornées  d’un remplage de  style  gothique  finement  sculpté.  Enfin,  une  balustrade couronne  le  sommet  de  ce  clocher. La  façade  sud  est   celle  qui   a reçu  l’ornementation  la  plus  intéressante : un très beau portail classé  Monument  historique  avec  ses  vantaux  le   22  janvier 1979. Bâti en  pierre  calcaire,  ce  portail  en  arc  brisé  comprend  quatre voussures moulurées reposant sur  des  chapiteaux  ornés  de  feuillages. Ces  chapiteaux  couronnent  des   colonnettes   engagées   qui   reposent sur  des  bases  moulurées.  Le  tympan  a  été  remplacé  par un  vitrail. Son  linteau  est  orné  de  trois  têtes   couronnées, aux   expressions variées,  encadrées  de  grosses  boucles  de  cheveux  stylisées. De  part et  d’autre  de  l’arc  supérieur  sont  creusées  deux niches à arc tréflé. La porte à deux vantaux en bois, à clous, possède un très beau verrou-serrure  ancien en fer forgé décoré d’une tête humaine barbue. L’église d’Authezat renferme des objets mobiliers classés dont  une Vierge  à  l’Enfant  en  argent  du  XVIe s.,  une Vierge  en  majesté en bois marouflé  du  XIIIe s.  et  un  tableau  de  Simon  Vouet,  le  Lavement des Pieds. Pour le drainage des murs,  la  Sauvegarde  de  l’Art  Français a accordé en 1994 une aide de 60 000 F.

J.-F. D .

Le projet en images