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Dans la vallée de  la  Juine,  entouré  de  coteaux, le  site  d’Auvers fut  toujours  propice  à  l’habitat.   Les découvertes  de vestiges pré­historiques, protohistoriques et gallo-romains y ont été nombreuses. Mais rien ne permet d’affirmer que  l’évangélisation y fut précoce. Ce n’est qu’en 1133  que  le  village est  mentionné parmi les biens du chapitre de Chartres qui en fait, à la fin du XIIe s., le chef-lieu supprimée au XVIIIe s. Au-dessus  s’élève le  clocher  carré  massif  à deux  étages  et coiffé  en bâtière  qui dépasse  à  peine le  toit  de  la  nef. Ses longues ouvertures géminées sont décorées de colonnettes jumelles posées l’une derrière l’autre, ornées de bagues à mi-hauteur et de chapiteaux très sobres. A noter, après le clocher, une absidiole circulaire (vestige de l’ église  primitive ou ajout du   XVIIe s. ?).   Le mur nord longe une  ruelle  qui   sépare  l’église  du   mur  du  château de Gravelles. Le chevet plat est  orné  d’une  grande  fenêtre en  tiers-points semblable à celle du pignon ouest. A l’intérieur, l’édifice comporte cinq travées  dont deux  pour le  chœur et   le  sanctuaire. Les piliers octogonaux sont cantonnés sur leur face antérieure de colonnes qui vont rejoindre le faisceau des nervures  de  la  voûte,  à profil aigu (XVe s.). Les fenêtres hautes, dont le sommet atteint la naissance des voûtes, sont bouchées et seules les ouvertures des  bas­ côtés et des  murs-pignons  éclairent l’église.  Le  clocher  est  soutenu par quatre  gros piliers carrés, ornés d’un  simple tailloir à cavet. Une arcade perm et d’accéder à l’absidiole voisine qui  sert  de sacristie. Quelques culs-de-lampe en forme  de grotesques et  de  motifs floraux décorent l’édifice. Parmi le mobilier, il convient de citer une mise au tombeau, en bois,  du XVIe s., classée en 1912; un tabernacle Louis XIII inscrit en 1974 ; deux tableaux du XVIIe s. :  Le vœu de Jephté par Claude Vignon et une Nativité, classés en 1993. Pour  des  travaux  de  consolidation, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé deux subventions de 100 000 F, l’une en 1994, l’autre  en 1995.

P.C.

 

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