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Cette église est dédiée à saint Verain , évêque de Cavaillon (Vaucluse) dont  le  culte  s’est  répandu  dans  le  Nivernais et l’Orléanais,  à la suite de la translation de ses reliques lors des incursions sarrasines. De l’origine, il ne reste  plus  que  des  éléments  du XIIème s. sur la façade ouest et  sur  l’abside.  À l’extérieur, la façade présente un mur pignon percé d’un portail décoré d’une série d’archivoltes moulurées. Ces archivoltes retombent sur un cordon, au niveau de l’abaque des chapiteaux et colonnettes partiellement disparus. Ce portail roman s’ouvre dans un massif de maçonnerie  en  légère saillie, surmonté d’une corniche à modillons denticulés. Un glacis relie cette corniche au mur pignon, percé d’une baie en plein cintre. Au-dessus, figure une statue équestre de saint Georges terrassant le dragon, du XVIIème s. Dans l’angle nord-ouest s’élève le clocher dont la base constitue la première travée du collatéral nord. Une haute tourelle d’escalier, construite sur le flanc nord, permet d’y accéder. Ce clocher a trois étages et possède des baies  cintrées  dont  certaines sont murées. Il a été édifié au XVIème s. et la toiture à l’impériale.

Un toit unique couvre les trois nefs. Les murs nord et sud sont épaulés par des contreforts qui se terminent par  de  petits  toits  en  bâtière. L’abside est épaulée par des contreforts à ressauts et glacis. Dans l’axe la baie en arc brisé est murée. Le plan de l’église est simple : une grande nef, flanquée de deux collatéraux assez bas, sans transept et terminée par une abside en  cul-de-four.  Le  collatéral nord a conservé son absidiole en cul-de-four et une sacristie de plan carré achève le collatéral sud. La grande nef est voûtée en berceau brisé, scandé par des arcs doubleaux en arc brisé également.  Ces arcs reposent sur des colonnettes engagées qui prennent appui sur des culots au niveau des impostes des piliers soutenant les grandes arcades qui font communiquer la nef avec les collatéraux. Certaines colonnettes sont demi-cylindriques, d’autres sont à pans coupés. Les chapiteaux sont décorés de feuilles à crochets. Les grosses piles sont également cylindriques ou octogonales, certaines sur base cruci­forme. Le collatéral nord a été partiellement reconstruit en  1839, mais sur le plan primitif. Les deux collatéraux sont voûtés d’arêtes. Les arcs doubleaux, en arcs brisés, reposent, comme les colonnettes engagées de la nef, sur des culots à peine épannelés. L’ensemble est une construction soignée, en belles pierres d’un calcaire blanc conservant de nombreuses marques de tâcherons. Cette église est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Elle contient une intéressante statuaire médiévale et une rare représentation du martyre de saint Quentin. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé 70 000 F en 1993 pour le drainage et la réfection des maçonneries extérieures.

P. de M.

Le projet en images