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L’église paroissiale de Blanzay, dédiée à saint Hilaire, est un édifice de fondation romane, reconstruit en grande partie au XVe siècle.

L’église comprend une nef de trois travées, doublées au sud d’un collatéral de mêmes dimensions, et se prolonge par un chœur de deux travées se terminant par un chevet plat. Un élégant clocher octogonal roman s’élève au-dessus de la première travée et confère à l’ensemble de l’édifice des volumes harmonieux.

Construite pour ses parties les plus anciennes – façade occidentale et clocher- en pierres assisées, l’église est, dans ses autres parties, édifiée en moellons variablement enduits. De puissants contreforts à glacis épaulent les murs gouttereaux et la façade occidentale. Le portail qui orne cette dernière est  encadré de deux contreforts qui, par leur large saillie, renforcent l’effet de profondeur rendu par ses voussures à profil brisé. La tour du clocher fait partie intégrante de la façade occidentale et des bandeaux en rythment agréablement l’élévation ; c’est dans sa partie supérieure, au niveau du beffroi, que le clocher est percé sur chacun des pans de l’octogone de huit baies étroites ; un réseau élégant de moulurations vient en souligner la composition : au bandeau simple qui court à la base des ouvertures fait écho un double bandeau en partie haute et ces moulurations sont reliées entre elles par les colonnes disposées à chacun des angles des pans de l’octogone.

L’église est principalement éclairée grâce aux grandes baies à remplage flamboyant percées dans le mur sud. Un grand fenestrage au profil brisé, aujourd’hui muré, perçait la façade orientale, traitée à la manière d’un mur-pignon élancé que soulignent des rampants largement débordants.

À l’intérieur, l’église est voûtée sur croisées d’ogives. Cependant si les voûtes du chœur datent du XVe s., celles de la nef, en briques, dénoncent une intervention au XIXe, en 1873, époque à laquelle le parti de la voûte en lattis a été abandonné. La coupole octogonale à nervures qui voûte la base du clocher, repose sur des pendentifs à ressauts et est percée en son centre d’un large oculus octogonal aménagé pour le passage des cordes des cloches.  Un badigeon couvre des peintures murales classées dès 1913.

Pour la réfection de la charpente et de la couverture, la Sauvegarde de l’art français a accordé une subvention  de 9 200 € en 2003.

É. G.-C.

Le projet en images