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L’église paroissiale Saint-Julien était le siège d’un ancien prieuré-cure dépendant du chapitre de Marvejols. Elle comporte des parties plus anciennes qui remontent peut-être au xiiie s., mais l’ensemble doit appartenir aux xve et xvie s.

Il s’agit d’une construction de petite dimension (longueur 16,14 m) mais dont l’appareil de granit est très soigné. À l’extérieur, un portail à voussures gothique ouvre au sud sur la seconde travée de la nef. Il est surmonté d’une archivolte ornée de trois figures sculptées. Un élégant clocher-peigne s’élève au-dessus de l’arc triomphal, entre la nef et le chœur. Percé de quatre arcades en plein cintre, surmonté d’une baie clocheton, orné sur le côté sud de larmiers et de deux figures sculptées rappelant celles du portail, ce clocher est comparable à celui de Fontans, situé à 15 kilomètres et daté du xve s.

À l’intérieur, la nef de trois travées est voûtée en berceau brisé dont les arcs doubleaux retombent sur des piliers sans chapiteaux. Cette nef est séparée du chœur par un arc triomphal dont les ressauts retombent sur des colonnes engagées, aux chapiteaux ornés de feuillages. La travée droite du chœur plus étroite est couverte par un berceau également brisé mais de moindre hauteur. L’abside à cinq pans est voûtée d’un cul-de-four. Deux chapelles latérales, ouvertes en vis-à-vis sur la troisième travée de la nef sont voûtées en berceau transversal. La première chapelle latérale nord, ouverte sur la deuxième travée de la nef, est construite dans un style gothique tardif. Ses croisées d’ogives sans formerets retombent directement dans les maçonneries. Des sondages effectués en 1985 ont révélé les traces d’un décor peint dans l’ensemble de l’édifice (xve s. – xvie s.). Pour l’assainissement des murs, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1987 une aide de 70 000 F.

Le projet en images