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L’église Notre-Dame-de-la-Nativité relevait du doyenné de Chaumont et de l’archidiaconé du Vexin français dans l’ancien diocèse de Rouen. Le seigneur du lieu, Jean de Boissy, avait cédé le patronage de la cure à l’archevêque de Rouen en 1205.

À proximité immédiate de la résidence seigneuriale dont témoigne un château moderne, c’est un édifice d’une vingtaine de mètres de long, primitivement à vaisseau unique : la nef rectangulaire précède le chœur à chevet plat couvert d’une voûte d’ogives quadripartite.

Un porche a été plaqué ultérieurement devant la façade-pignon dont il occupe toute la largeur. Une annexe approximativement carrée jouxte le chœur au nord, tandis qu’une chapelle méridionale plus importante de deux travées, couvertes de toits en bâtière, jouxte l’extrémité orientale de la nef et le chœur au sud. Lui a été accolée une sacristie rectangulaire vers l’est, couverte par le prolongement de la toiture de la deuxième travée de la chapelle.

Le chœur doit remonter au XIIIe s., comme l’indiquent le profil des ogives à deux tores séparés par un onglet, les quatre têtes humaines placées à l’intersection des arcs contre la clef de voûte et l’arc triomphal mouluré d’un bandeau précédé d’un tore vers la nef. Celle-ci, éclairée par de modestes baies en plein cintre, est maintenant couverte d’un plafond à voussure moderne ; ses baies en plein cintre ont été refaites, mais la présence sur le mur-pignon de contreforts faiblement saillants permet d’en faire remonter la construction à l’époque romane. La chapelle sud est une construction soignée remontant sans doute au XVIe s., comme l’indiquent l’appareil échiqueté de silex et de briques et les remplages flamboyants des baies à deux lancettes qui ont toutefois pu être refaits ultérieurement. Deux arcades à pénétration directe dans les maçonneries ouvrent sur le vaisseau principal de l’église. Un arc doubleau pareillement mouluré sépare les deux travées de la chapelle couvertes d’un lambris.

L’église conserve un intéressant mobilier, notamment un autel à la romaine, au chevet, dont le retable fut sans doute réalisé à la suite de la visite pastorale en 1710 de l’archevêque de Rouen, Mgr Claude-Maur d’Aubigné qui déplorait la pauvreté de l’autel. Une statue de Vierge à l’Enfant sous une polychromie moderne pourrait remonter au XVIe siècle. Plus récents sont les deux statues de saint Nicolas et d’une Vierge au croissant de lune ainsi que les vestiges d’un décor peint, du XVIe s. sans doute, dans la chapelle sud où l’on reconnaît saint Sébastien au corps criblé de flèches et saint Antoine identifiable au petit cochon qui se dresse à ses pieds.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2003 une subvention de 2 000 € pour la réfection de la toiture de l’ancienne chapelle seigneuriale et de la sacristie attenante.

D. S.

 

Bibliographie :

L. Régnier, Statistique monumentale du canton de Chaumont-en-Vexin, t. IV, Paris, Beauvais, 1893, p. 12-17.

B. Duhamel, Guide des églises du Vexin français, Paris, 1988, p. 66-67.

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