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Église paroissiale de Bracquetuit, dédiée à sainte Marguerite, est de fondation ancienne ; elle est citée dans un texte de 1240 et la mention de sa titulature – Sainte-Marguerite de Bracquetuit –  a  été  relevée  pour  l’année  1454. Les seigneurs du lieu, notamment les Belbeuf, cherchèrent à embellir l’édifice. Mais de l’église primitive il subsiste peu de traces, hormis une piscine en pierre à deux cuvettes (XIIIe s.) ainsi qu’une statue en pierre du Christ en croix, insérée sur le mur pignon  à l’extérieur. Bien que l’état  actuel  de l’édifice  prouve une campagne de restauration majeure à la fin du XVIIIe s., une inscription sur une pierre gravée insérée dans le mur droit de la nef situe en juillet 1409 la dédicace de l’église.

L’église se présente sous la forme d’un long vaisseau se terminant par un chevet à trois pans. La façade occidentale est précédée d’un porche tardif. Sur le côté droit a été érigée, en 1775, la chapelle des fonts baptismaux : qui ouvre sur la nef par des grilles en fonte. Construite en grès, brique et silex, l’église est couronnée d’une élégante flèche d’ardoises à trois égouts retroussés. Si les encadrements de brique des ouvertures de la nef sont contemporains de l’aménagement du chœur, plusieurs petites ouvertures à encadrements de grès constituent les vestiges de l’édifice antérieur.

À l’intérieur, l’église présente un décor intéressant de l’extrême fin du XVIIIe siècle : sous la peinture brune du maître-autel effectuée au XIXe s., transparaît un décor en faux marbre dans les tons bleu et vert. À l’architecture de ce retable avec ses colonnes jumelées cannelées et sa corniche denticulée répond le décor de staff de pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens qui, entre les fenêtres du chœur, s’élève sur tout son pourtour, au-dessus des lambris. L’entablement qui couronne l’élévation, forme une ligne continue avec la corniche du maître-autel, détail parmi d’autres qui prouve la qualité des soins apportés à la réalisation de cette commande. Le tabouret qui supporte le clocher a lui-même été habillé d’un décor semblable de colonnes cannelées surmontées de chapiteaux corinthiens.

Pour des travaux d’assainissement, la couverture du clocher et la pose d’un paratonnerre, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé une subvention de 11 434 € en 2000.

É. G.-C.

Le projet en images