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Située sur les coteaux qui dominent la Garonne, à quelques kilomètres en amont de Bordeaux, l’église Saint-Pantaléon de Meynac trouve son origine dans une fondation du XIème s.

Son plan irrégulier laisse apparaître les  différentes initiatives  qui  ont été prises pour lui donner sa forme actuelle : la nef  comporte  un vaisseau unique séparé du chœur arrondi par deux  colonnes  engagées sur dosseret. Elle a été amplifiée au nord par l’adjonction  d’une chapelle  –  elle-même prolongée  à   l’ouest  par  un   baptistère –   sur  laquelle elle ouvre par un arc en anse de panier porté  par  deux pilastres. Le chœur communique par une porte  percée dans  son  mur nord avec une petite sacristie.  La façade au  clocher  formé d’un  mur en pignon dans lequel sont ménagées deux baies, l’une doublée à l’est d’un abat-sons, est précédée à l’ouest par un auvent  aux murs  maçonnés n’ouvrant sur l’extérieur que par  une  petite porte  percée dans son mur sud. Saint-Pantaléon est éclairée principalement par deux grandes baies ouvertes dans son mur  sud,  l’une en  arc  brisé donne dans la nef, l’autre en plein cintre  donne dans  le  chœur. Trois  petites baies percées dans l’abside, au linteau  échancré et  à l’appui ébrasé vers le dedans, viennent compléter  l’éclairage. Les  murs  sont de petit appareil couvert  de  crépi à  l’exception  d’une chaîne  au  moins de moyen appareil et des parties hautes de l’abside qui, rythmées à l’extérieur par trois contreforts, sont  pour l’essentiel  de  belles pierres de taille. L’église est couverte de charpente à entraits et poinçons apparents ; la partie occidentale de la nef est surmontée d’une tribune en bois portée par deux corbeaux. Il n’y a guère de mobilier, à l’exception d’une cuve baptismale cylindrique  en  pierre de  la  facture la plus simple et d’un  bénitier sans  doute  fait à  partir  d’un ancien chapiteau à godrons avec une double baguette pour abaque. Les chapiteaux qui ornent les colonnes engagées sont l’un à  décor animalier, l’autre à décor végétal. Des fragments d’une peinture murale représentant la  Pentecôte  subsistent  dans  une  partie de  l’église.  La Sauvegarde de l’Art Français a accordé 25 000 F en 1990 pour la réfection de maçonneries extérieures.

J.-Ph. D

 

Le projet en images