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L’Eglise Saint-Pierre, citée dès 1123  dans une  bulle  du pape Calixte II parmi les possessions de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges, est, malgré sa modestie, un édifice remarquable par  sa  date  de construction  (premier  quart du XVIème s.), son homogénéité et l’intérêt de son décor.

La nef, simple rectangle de 18 mètres de longueur et de 7,50 m de  largeur, couvert d’une charpente lambrissée en berceau, ouvre par une arcade  brisée sur un chœur plus étroit (7 m  x 5,50 m), dont  la travée droite,  voûtée  en berceau,  est renforcée sur chaque mur lacérai par trois hautes arcanes en plein cintre, portées sur des fûts couronnés de beaux chapiteaux. Le chœur  se  termine par une abside arrondie, voûtée en cul-de- four.

La façade ouest comporte, logé dans un avant-corps, un portail en plein cintre, accosté de deux arcades aveugles. Ce  portail  présente trois  voussures reposant  sur des colonnettes à chapiteaux engagées dans les angles des piédroits par l’intermédiaire d’un tailloir continu à ressauts qui se prolonge jusqu’aux arcatures brisés, billettes, pointes de diamants, palmettes, fleurs et feuilles stylisées, quadrilobes en hélices… Très soigneusement mis en œuvre, en particulier sur  la façade ouest , cet ensemble témoigne de l’activité d’un atelier de bon niveau technique, peut-être lié à l’existence dans le voisinage des carrières de pierre de Vallenay.

La façade ouest, dégradée par le vieillissement et les intempéries,  vient  de faire l’objet d’une restauration soigneuse (rejointoiement, réparation du  soubassement du portail, élément de couverture), à  laquelle la Sauvegarde  de  l’Art Français a contribué pour une somme de 20 000 F en 1995.

J.-Y R.

Le projet en images