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Châtillon d'Azergues (69) - église Saint-Barthelemy

Depuis les XII-XIIIe siècles, Châtillon comptait plusieurs paroisses. Pour le bourg fortifié, il y avait St Barthélémy : le culte était célébré dans la partie basse de la chapelle castrale, le seigneur se réservant la chapelle haute. Saint-Jean du Vernay et son cimetière se trouvaient dans la plaine. Elle disparaît au XVIIème siècle. Sainte-Walburge à Amancey reste paroisse jusqu’au XVIIème siècle ; elle est détruite au XIXème siècle lors de l’agrandissement du cimetière. Il faudrait citer aussi l’église du prieuré de Dorieux , fondé pour les filles des seigneurs voisins  et une paroisse à Coleymieux.

Au XVIIème siècle, Iguimbert de Pramiral, seigneur du lieu, s ‘est fait construire un château à Bayère et ne vit plus dans la forteresse. Le culte est célébré dans la chapelle castrale, la partie haute étant suffisamment spacieuse. Une confrérie des Pénitents blancs se réserve le bas.

Certes, les habitants et leur curé préféreraient avoir une église à eux et plus facile d’accès, mais les fonds manquent et il n’existe aucune raison démographique pouvant justifier la  construction d’un nouvel édifice. Mauvaises récoltes, peste , guerres pèsent durement sur les campagnes à la fin du règne de Louis XIV.
C’est un fait divers scandaleux, celui de l’assassinat de son curé Benoist Archier, qui va permettre la construction de cet édifice au style unique en Beaujolais. Ce dernier avait succédé  en 1695 à son oncle Damase Archier qui avait des difficultés à se déplacer. Le 29 novembre 1701, Benoist Archier est tué d’un coup de pistolet  alors qu’il redescendait de la chapelle castrale, alors église paroissiale, où il avait célébré la messe. Le coup de pistolet mortel fut tiré par la femme du greffier Gaigneur. Le couple en fuite ne fut jamais jugé et le mobile du crime non élucidé.
En 1706, son oncle Damase Archier, relogé par ses anciens paroissiens, fait don de 1500 livres pour la construction d’une église en bas du village.

Les travaux furent confiés aux frères Granjon, maîtrse maçons. Ceux-ci promirent de faire une église de 45 pieds de long et 25 de large avec un chœur octogonal long de 15 pieds pour une largeur de 18. Tous les habitants participèrent, puisqu’il fut convenu qu’ils livreraient sur place tous les matériaux nécessaires : les pierres taillées, la chaux, le sable. Les travaux durèrent de 1719 à 1723. Agrandissement en 1789. 

Il est fort probable que le style de la façade avec son fronton, l’oculus ,l’inscription de l’architrave Divo Camillo, aient été choisis par Camille de Pramiral seigneur du lieu. Avec cette façade ressemblant à un temple gréco-romain, Châtillon fit encore parler d’elle car en Beaujolais prédominent des églises antérieures au XVIe ou des bâtiments du XIXe de style néo-gothique.

Le bâtiment orienté nord-sud est très vite agrandi (en 1789) à l’est à l’initiative de la confrérie des Pénitents blancs: construction de la sacristie, de la chapelle Sainte Jeanne d’Arc et du prolongement de la chapelle de la Vierge.
Bâtie de 1719 à 1723 sous le vocable de Saint Camille, elle est agrandie en 1788/1789. Elle fait l’objet de réparations en 1883 et 1887, et en 1912 cette église prend le vocable de Saint Barthélémy.

L’édifice est orienté Nord-Sud. Il est construit selon un plan en croix latine, avec une nef développée sur trois travées, des chapelles Ouest et Est formant transept. La troisième travée de la nef est flanquée d’une chapelle dédiée à Sainte Jeanne d’Arc à l’Est. La sacristie se greffe sur le mur Nord du transept Est et prend appui sur le chevet. L’intérieur est de style XIXe, avec ses ornementations sulpiciennes.

Le projet en images

Châtillon d'Azergues (69) - église Saint-Barthelemy

Châtillon d'Azergues (69) - église Saint-Barthelemy

Châtillon d'Azergues (69) - église Saint-Barthelemy