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Située au centre d’un village (le village est mentionné en 1150 sous le nom de Casnetus Arnulfi),  faisant face à l’allée conduisant au château, l’église dédiée à Notre-Dame remonte à l’époque médiévale mais elle a connu, au fil des temps, de nombreux remaniements. La première travée de nef fut surmontée d’un clocher qui repose sur une structure en bois prenant appui sur le sol de la nef. La cloche porte la date de 1729. Au XIXe s., à partir de 1830 semble-t-il, on refit la façade occidentale et couvrit l’édifice d’une voûte en plâtre, l’entourage de plusieurs baies étant alors repris en briques ; on accola aussi une sacristie au mur plat du chevet. Puis, en 1880, la structure en bois supportant le clocher fut alourdie par du plâtre.

Très modeste dans son parti, le monument, simplement charpenté dans son état primitif, se compose d’un vaisseau unique, de deux travées, sur lequel se greffe directement un chevet carré, à peine plus large. Les murs en moellons, relativement épais et originellement dépourvus de contreforts, sont percés de baies étroites à l’extérieur et fortement ébrasées vers l’intérieur. L’arc de ces ouvertures, légèrement brisé, est constitué de longs claveaux en pierre de taille, ce qui indiquerait plutôt une construction de l’époque gothique. Toutefois, en l’absence d’éléments de modénature déterminants, d’une véritable critique d’authenticité et d’une analyse plus poussée des techniques de construction, il serait hasardeux d’avancer une datation précise.

À l’intérieur, on peut encore observer, par endroits, les restes d’une litre funéraire portant une série de blasons. Le monument conserve également plusieurs dalles funéraires dont l’une, scellée dans le mur sud à l’emplacement d’une ancienne porte, fait l’objet d’une protection au titre des Monuments historiques.

L’édifice présente actuellement des problèmes importants de structure et de stabilité qui affectent les murs gouttereaux. Pour tenter d’y remédier, la nef a été renforcée par trois tirants métalliques, mais qui ont été mal positionnés, alors que le mur nord a été renforcé à l’aide de deux contreforts. Par ailleurs, lors d’un ravalement relativement récent, les façades nord et sud ont été recouvertes par un enduit en mortier de chaux et ciment qui favorise les remontées capillaires, en empêchant la régulation des échanges hygrométriques entre l’intérieur et l’extérieur, comme le font les revêtements traditionnels. Aussi, une étude technique a-t-elle été effectuée afin d’établir un véritable diagnostic et de définir les campagnes de restauration à venir. La première phase des travaux prévus concerne la restauration des toitures de la nef, du chevet et du clocher, ainsi que la réfection de la voûte en plâtre, dont une partie est tombée il y a peu de temps, obligeant à interdire l’accès de l’édifice au public. Pour cette tranche de travaux, la Sauvegarde de l’Art français a versé un don de 8 000 € en 2011.

 

Philippe Plagnieux

Le projet en images