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Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais. Le site de Chérac, sur les bords de la Charente, est occupé depuis le paléolithique inférieur. L’église, au cœur du bourg, est en partie masquée par les divers bâtiments qui l’entourent. La caractéristique de cet édifice est d’avoir subi des désordres et des désorganisations multiples, à cause d’incendies répétés, ce qui a provoqué de graves déformations : des pierres de taille se sont détachées de la maçonnerie, d’importantes fissures apparaissent à l’intérieur comme à l’extérieur. Les trois travées de la nef sont prolongées au-delà du transept par une travée de chœur et une abside. Un auvent du XVIIIe s., appuyé sur la façade occidentale, repose sur trois élégantes colonnes doriques. L’ample portail du XIIIe s. comporte quatre voussures soulignées de tores retombant sur des chapiteaux ornés de feuillages. Les travées sont séparées par des colonnes adossées à des pilastres terminés par des chapiteaux sans décor. L’ancien voûtement n’existe plus. Seul le croisillon sud a conservé sa coupole sur pendentifs, surmontée du clocher carré. Les arcs des trois baies du chevet semi­circulaire sont ornés de pointes de diamant. L’état de l’église apparait préoccupant, notamment en ce qui concerne le mur du croisillon sud, qui présente un inquiétant dévers, et le porche occidental, dont l’angle souffre d’une large fissure. Les travaux menés en 1998 ont permis la restauration des maçonneries et de la charpente du bras nord du transept. La Sauvegarde de l’Art français a alloué la somme de 70 000 F pour ces consolidations nécessaires.

  1. B.

 

 

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