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Le toponyme Le Chesne, l’emplacement du village, au centre d’un terroir de forme grossièrement circulaire, le voisinage de la commune des Essarts, indiquent clairement qu’un défrichement est à l’origine d’une implantation paroissiale des XIe ou XIIe s. relevant sans doute de la châtellenie de Breteuil. Le patronage de l’église Notre-Dame appartient au moins depuis le XIIIe s. à l’abbé de la Lyre, étant compris pour moitié dans une donation faite à l’abbaye par le seigneur du  lieu,  Gilbert  du Chesne vers 1230.

Il ne reste plus guère d’éléments de la construction médiévale, celle-ci ayant été reprise dans sa totalité après la guerre de Cent Ans. Le plan se compose d’une nef de cinq travées, d’un chœur assez profond et d’une abside à trois pans. Ce long édifice (37 m au  total)  date  du  XVIe s. pour  sa  nef  épaulée  de  contreforts  à larmier et pinacles de forme encore franchement médiévale. La structure, en soubassement de grison, est ornée dans la partie occidentale d’un décor en damier. Si le mur nord est quasi aveugle (deux baies seulement), le mur sud présente des percements réguliers avec baies en tiers-point et, sur toute sa longueur, de très nombreux graffiti des XVIIe et XVIII< siècles : initiales, noms, dates (1665, 1714…), symboles religieux (croix, clochers…) ou profanes (bateaux, moulins, poule…). Le chœur, du XVIIIe s., est construit en pierre calcaire, brique et maçonnerie enduite. À la jonction chœur-nef ont été réalisées deux sacristies ; celle du sud est mal intégrée à l’ensemble de l’édifice. Au-dessus de la partie ouest de la nef s’élève le clocher recouvert d’ardoise, à flèche octogonale et double égout.

À l’ouest, un porche en pans de bois précède l’entrée ; la porte est en cintre surbaissé.  Dans la  première  travée, quatre forts poteaux à aisseliers soutiennent le clocher. La charpente en berceau lambrissé, avec sablières et entraits, vient prendre appui sur une série de corbeaux sculptés (décor de feuillage), eux-mêmes portés par des colonnettes engagées reposant, à mi-hauteur, sur des culs­ de-lampe. Un arc diaphragme sépare la nef du chœur, à voûte lambrissée simple. Les vitraux datent du XIXe s. (saint  Louis, sainte Barbe, saint Jean-Baptiste …).

La commune du Chesne a récemment  procédé, sans l’aide de la Sauvegarde, à la réfection de la toiture de l’église. Pour des travaux de restauration, maçonnerie du chœur et de la nef, rejointoiement du pignon ouest, réparation de vitraux, la Sauvegarde de l’Art français a versé à la commune une subvention de 15 245 € en 2000.

L.D.

 

Le projet en images