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Ancienne église paroissiale Notre-Dame. Opération de sauvetage à laquelle s’est associée la Sauvegarde de l’Art français en faisant don à la commune d’une subvention de 100 000 F.

Avant la Révolution, le bourg de La Haye possédait deux églises paroissiales, le prieuré-cure de Saint­Georges et l’église de Notre-Dame, située avec agrément sur la rive de la Creuse et jadis entourée de douves. Saint-Georges a subsisté comme paroisse tandis que Notre-Dame fut désaffectée et vendue à des particuliers qui en firent une grange à fourrage. Faute d’entretien, le bâtiment menaçait ruine.

En 1979, la municipalité prit l’heureuse initiative d’en faire une propriété communale pour restaurer ce très ancien sanctuaire qui aurait été fondé en 1104, d’après le Dr Ranjard. Trois mois après la réalisation de cette heureuse acquisition, toute une partie du collatéral nord s’effondrait. Documents graphiques et photographies rendent très exactement compte de l’état de vétusté du monument qui réclame des travaux considérables de toiture et de gros œuvre, mais aussi de son grand intérêt archéologique, plus grand encore depuis la découverte de peintures murales du xve s. à la fois habiles et vigoureuses.

La sculpture, notamment les chapiteaux, est dans un très mauvais état de conservation. Fidèle aux enseignements reçus de la marquise de Maillé, le comité d’action de la Sauvegarde de l’Art français souhaite que l’on conserve l’essentiel de ces sculptures usées ou en partie brisées, les copies modernes de sculptures médiévales étant le grand échec des restaurations modernes d’édifices anciens.

Rappelons que René Descartes est né le 31 mars 1596 dans un logis situé non loin de l’ancienne église Notre-Dame et qui subsiste encore en partie.

J.H.

Bibliographie. – Dr R. Ranjard, La Touraine archéologique. Éditions Gibert-Clarey, 1949, p. 380-381.

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