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Située sur la rive droite  de  l’Aube,  à  une  dizaine  de  kilomètres du site de l’ancienne abbaye de Clairvaux, l’église Saint-Remy, au  sud  du  petit  village  de   Dinteville,   est   citée   pour   la   première fois,  sans  toutefois  que  son  vocable  actuel  puisse  être  alors  attesté, dans un  document  du  XIVème s.  Cette  église,  que  caractérisent  aujourd’hui un chevet plat, un transept  et  un  clocher  de  croisée,  a  été  modifiée de façon  sensible  au  début  du  XVIIIème s.  par  une  campagne  de travaux dont la nef porte  les  traces  les  plus  visibles .  De l’église primitive    subsiste    la    croisée    du    transept    supportant    la    tour  du clocher et délimitée par quatre  arcs  brisés ;  les  deux  bras  du  transept sont ouverts à l’est chacun  sur  une  chapelle  qui  communique  avec la première  travée du  chœur ; les chapelles  étaient  éclairées par  de grandes baies qui ont été  murées  pour  placer  les  retables ;  le chœur divisé en deux  travées séparées  par  un doubleau en plein  cintre est voûté sur des croisées  d’ogives  quadripartites  qui  viennent, ainsi que l’arc doubleau, reposer sur des culots à  la  facture  assez  simple : des pyramides  renversées  dont  le  tailloir  surmonte  une baguette. La nef est couverte par un plafond qui en dissimule la charpente. Elle est éclairée au nord et au sud par six  baies  en  plein cintre légèrement ébrasées vers l’extérieur  et  disposées  symétrique­ ment dans ses murs goutterots. On y  pénètre  par  un  portail  percé dans son mur nord. Le grand portail occidental est aujourd’hui muré : il est formé d’une arcade en plein cintre encadrée de deux pilastres portant un entablement dont la composition est d’inspiration classique. Le clocher, de base rectangulaire, est ouvert sur chaque face par deux petites baies jumelles en plein cintre et couvert d’une toiture d’ardoises en hache. Une sacristie est adossée à la chapelle nord du transept, à côté d’un portail  ouvert  vers  l’extérieur sous un œil-de-bœuf. En 1992, la Sauvegarde de l’Art  Français  a fait don de 50 000 F à la commune pour la réfection des toit ures.

J.-Ph. D.

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