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Dédiée à saint Martin, l’église  paroissiale  de  Drosay est  implantée dans un cimetière fortement rehaussé  par  rapport au  sol naturel. Cette  anomalie  pourrait  indiquer  la  présence d’une  nécropole très ancienne. L’édifice, inscrit à  l’inventaire  supplémentaire des Monuments historiques, est  constitué  de  deux  nefs séparées  par une très belle colonnade  à  chapiteaux  octogonaux  de  grès. La nef du nord de quatre travées est  précédée  à  l’ouest  par  une façade  en grès, calcaire et silex, dont la construction  remonte  au XIIIème s.  L’arc brisé de son portail retombe sur deux élégantes colonnettes ;  cette porte est flanquée de deux  étroites  fenêtres.  Au-dessus, le  mur pignon est percé d’une rose  à  huit  meneaux  (dont  deux  ont  disparu). Un  chœur  terminé  par  un  chevet  plat  prolonge  la nef  de deux travées. Ses maçonneries disparates laissent entrevoir de nombreux remaniements.  Un  beau  retable  du  XVIIème s.,  orné au  centre d’une toile du XVIIIème s. représentant  l’Ascension,  occupe  le mur  du fond. La construction des deux nefs  en  moyen  appareil  de grès soigné remonte au XVIème s. La nef méridionale, précédée d’un massif clocher-porche, s’étale sur cinq travées,  rythmées  à  l’ extérieur  par des contreforts en grès couronnés par des pierres  en  dos  d’âne dont l’une porte une inscription.  Sur  le  mur  de  la  chapelle nord  s’ouvre une chapelle formant un faux croisillon de transept. Dédiée à la Vierge,  elle  date  de  1613.  Au  XIXème s.,   la  couverture  lambrissée  a  été remplacée par une  voûte  en  torchis.  L’ensemble  des  entraits  et  poinçons  des  fermes  de  la  charpente  ont  alors  été   sciés.   La  toiture   a donc exercé  une  poussée  sur  les  murs  qui  n’avaient  pas  été  prévus  pour  cette  surcharge.  Il  a   été   nécessaire   de   remettre   la   couverture du chœur  dans  son  état  ancien.  Dans  la  nef,  on  a  installé provisoirement  des  tirants   métalliques   pour   réduire   la   poussée   sur les murs. Une subvention de 100 000 F a été versée en 1992 par la Sauvegarde de l’Art Français pour les  travaux  de  réfection  de  la  charpente et de la couverture du chœur.

E. C.

 

Le projet en images