• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Placé sous le vocable de saint Pierre, cet édifice date du XVIe siècle. Au mur sud de la nef, quelques lits de pierres disposés en « arêtes de poisson » et deux petites fenêtres romanes obstruées autorisent à penser que cette partie du bâtiment remonterait au XIIe siècle. Cette paroisse a été supprimée lors de la Révolution pour devenir une annexe de l’église d’Épemon. Il s’ensuivit des démêlés nombreux entre les habitants de Droue et la municipalité d’Épemon. Celle-ci s’appropria le mobilier, bien qu’il ait été partiellement la propriété des habitants de Droue. Abandonné, l’édifice ne tarda pas à se dégrader. Jugé « inutile », il faillit être démoli en 1811 à la demande de la commune d’Épernon. Toutefois, les habitants de Droue réparèrent leur église et obtinrent, en 1847, qu’elle soit à nouveau érigée en paroisse. Son plan se caractérise par un vaisseau principal très  étroit (6,10 m) de trois travées. Dans son prolongement, le chœur se termine par une abside à trois pans. La nef est doublée au nord par un bas-côté en appentis de 3,60 m de large. De part et d’autre du chœur s’élèvent au nord une chapelle et au sud une tour quadrangulaire à trois larmiers surmontée d’une couverture en ardoise. L’édifice est construit en grès et moellon : le grès est employé pour les contreforts et l’encadrement des ouvertures.

À l’intérieur, la nef, le chœur ainsi que le bas-côté sont couronnés d’un lambris en arc brisé. La charpente apparente est ornée de sculptures variées ; on relève des dates : 1635 sur la voûte, 1556 et 1573 sur des poutres. Les ouvertures sont en arc brisé ; celles du chœur et de la chapelle possèdent quelques fragments d’anciens vitraux. Les arcades qui séparent la nef principale du bas-côté reposent sur des piles octogonales.

Le mobilier a disparu à l’exception d’un curieux crucifix orné des instruments de la Passion qui constitue un témoin intéressant de la piété du XVIe siècle.

Pour la reprise de la maçonnerie, la pose d’une charpente neuve et d’une voûte en châtaignier, la Sauvegarde de l’Art français a attribué une subvention de 22 867 € en 2000.

J.-Fr. D.

Le projet en images