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La chapelle de Banelle,  propriété depuis  1992  de l’Association  Notre-Dame de Banelle, est un petit monument particulièrement attachant. Elle fut édifiée entre 1634 et 1638 par Jean de Capony, seigneur de Tiroiseau à Brout­Vernet, paroisse voisine. En  effet,  depuis quelques  années, une statue  de  la Vierge, parvenue dans la forêt de Banelle, attirait  à elle  de  nombreux fidèles par les miracles qu’elle produisait. Ce type de sanctuaire marial à miracle est assez répandu dans le Bourbonnais et l’origine en est toujours légendaire : dans chaque cas, la statue  est  découverte par  des  laïcs dans  un  arbre ou une forêt, quelquefois près d’ une rivière, d’une source ou d’une fontaine ; l’effigie de Marie est transportée par le clergé de  la  paroisse dans  l’église du village et retourne la nuit dans son lieu de découverte où l’on ne tarde pas à lui élever un sanctuaire particulier. Très rapidement, les guérisons miraculeuses de la surdité, de la cécité ou de la paralysie attirent de nombreux pèlerins.  Ainsi il fallut ériger Banelle en paroisse en 1725 tant l’affluence y était importante. Les révolutionnaires qui prenaient pour cible les lieux les  plus, symboliques du  culte chrétien ne s’y trompèrent pas en dévastant le sanctuaire, qui fut vendu comme bien national. Restaurée une première fois en 1829, puis à la fin du  XIXème s. où elle  fut rendue au cuire,  la petite  église  fut abandonnée  après  la dernière guerre, alors que le  presbytère voisin  était habité.  L’intervention  de l’Association Notre-Dame de Banelle, qui a réactivé le pèlerinage annuel et souhaite rouvrir la chapelle au culte quotidien grâce à la présence de la communauté « Mère de Miséricorde », prend ainsi l’aspect d’un sauvetage.

La chapelle, qui date d’une époque beaucoup moins représentée dans le Bourbonnais  que  le Moyen Age  ou le XIXème s., est  modeste,  de plan carré (5,5 m x 5,5 m au sol). Elle est assez caractéristique du XVIIème s. avec son toit à quatre pentes en forme de pavillon couvert en ardoises, que surmonte un petit campanile en bois. Édifiée à l’emplacement de l’orme où fut découverte  la statue miraculeuse, elle conserve cette statue, qui avait été mise  à  l’ abri  chez des habitants du lieu pendant la Terreur.

Les deux campagnes de travaux de 1993 et 1995 ont porté sur la charpente et la couverture. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 90 000 F en 1995.

R.

 

Le projet en images