Bourges, fuite en Egypte

Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Bourges-Saint-Doulchard (18) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2022. Elle a bénéficié d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.

la commune

Bourges est une commune de 66 000 habitants riche d’un patrimoine urbain, paysager, architectural et mobilier exceptionnel, comme peuvent en témoigner les œuvres d’art de la petite église Notre-Dame.

l’artiste

Jules-Alexandre Duval Le Camus, né le 5 août 1814 à Paris et mort le 23 juin 1878 à Saint-Cloud, est un peintre français, fils unique du peintre Pierre Duval Le Camus. D’abord élève de son père, il est ensuite admis dans les ateliers de Paul Delaroche et de Martin Drolling à l’École des beaux-arts de Paris. À l’inverse de son père spécialisé dans les œuvres de petites dimensions, il s’exprime dans le « grand genre » en peignant des sujets religieux, bibliques ou mythologiques. On lui doit en particulier,
grâce à une commande de l’État, les peintures du chœur de l’église Saint-Clodoald de Saint-Cloud (1868-1876).

l’oeuvre

Selon Monseigneur Girard dans son livre sur l’église Notre-Dame de Bourges publié en 1933 alors qu’il était vicaire dans cette église, ce tableau aurait été donné par l’empereur Napoléon III en 1862, à la sollicitation de l’abbé Raymond, curé de l’église à cette époque. Il représente la fuite en Egypte, le moment où, peu de temps après la
naissance de Jésus, la sainte Famille fuit afin d’éviter les hommes d’Hérode souhaitant tuer le bébé.

La restauration

Peint en 1857, ce tableau, aux dimensions imposantes est situé au-dessus du tambour de la porte sud. En mauvais état, très sale, il risquait d’être percé incessamment en plusieurs endroits de sa base par des gravats tombés du mur auquel il est accroché.

Son décrochage a par conséquent été très périlleux. Arrivé sans encombre à l’atelier de restauration, il a d’abord bénéficié d’un dépoussiérage et les gravats qui le jonchaient ont été ôtés. Le vernis a été décrassé et nettoyé, et la couche picturale refixée à la toile. La toile a été de nouveau tendue sur le châssis pour éviter les plis. Le châssis lui-même a été décrassé, et traité. Un nouveau vernis est venu recouvrir la couche picturale. Le revers de l’œuvre a été protégé contre l’empoussièrement et les variations climatiques. Le cadre a été décrassé, ses lacunes comblées.