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Eglise Notre-Dame. C’est une modeste église rurale, qui s’élève au milieu du cimetière. Elle se compose d’une nef allongée et d’une abside hémicirculaire ; au sud, un collatéral de plan très irrégulier, qui va en se rétrécissant vers l’ouest, épouse la configuration du terrain. Le clocher qui s’élève à l’ouest communique avec le collatéral sud, dont la première travée sert ainsi d’entrée pour l’église. Au nord ont été construits une sacristie et quelques édicules utilitaires, les fonts formant à l’extérieur une petite excroissance au niveau de la première travée occidentale de l’édifice. Au sud, communiquant avec le cimetière, a été construit un porche porté par deux colonnes engagées dans le mur et deux piles de section hexagonale, en mauvais état de conservation.

Les murs du chevet, construits en moyen appareil régulier et les fenêtres étroites à linteaux monolithes ornés de motifs géométriques et de besants, pourraient dater de la première moitié du XIIe siècle ; c’est précisément à cette époque qu’un des membres de la famille seigneuriale de Falgars ou de Heugas, devenu évêque de Dax (1117-1143) fit don de ses biens au chapitre cathédral.

Au volume simple de la période médiévale fut ajoutée à l’ouest une tour de défense, contemporaine de la guerre de Cent Ans, tandis que le collatéral méridional date du XVIIe siècle. Des travaux importants, relativement bien documentés, ont été effectués au XVIIIe siècle : toiture, clocher, lambris intérieur, nouvelle présentation des fonts baptismaux. Toiture et clocher ont été repris au XIXe s., mais la restauration la plus lourde a été effectuée en 1928-1929 sous la direction de l’architecte daxois, Pomacle :  elle a consisté notamment, et malheureusement, dans le doublement du plafond et un usage généralisé de chaux hydraulique et de ciment, dans le remaniement des toitures, le remplacement des abat-sons par de la tôle, l’établissement d’un trottoir en béton de ciment.

L’édifice est dominé par le clocher dont la partie supérieure a été transformée  et surélevée au  XIXe s., le dernier  étage étant  percé sur chaque côté par des ouvertures jumelées tardives. La partie la plus ancienne et la plus intéressante est le chevet, dans lequel ont été ouvertes trois fenêtres très étroites à linteau monolithe, percées l’une dans l’axe, la deuxième dans la partie nord de l’abside et la troisième, plus récente, au sud ; le linteau de l’une d’entre elles est orné de trois arcs en plein cintre incisés dans la pierre, séparés par deux fausses voussures ornées d’un décor de besants. La fenêtre axiale et la fenêtre nord ont été murées lors de l’installation du retable, deux contreforts épaulent cette abside. La partie supérieure a été surélevée, comme le montre une rangée de corbelets qui permet de situer la hauteur ancienne du mur.

À l’intérieur, l’édifice était couvert jusqu’au XVIIIe s. d’un plafond de bois qui a été remplacé par des voûtes en plâtre au siècle suivant ; la voûte du collatéral, qui a souffert d’infiltrations, est très dégradée. Deux grandes arcades font communiquer la nef avec le bas-côté. Le mobilier date du XIXe s., les murs ont alors été pourvus de lambris d’appui, le sol est en partie encore garni des belles lauzes anciennes.

La suppression des effets désastreux de la restauration des années 1920 et le remplacement des enduits de ciment par des enduits à la chaux vive devraient contribuer à une amélioration sensible de la présentation de cet édifice.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé en l’an 2000 une subvention de 15 245 € pour la réparation de la toiture et des reprises de maçonnerie sur le chevet et le mur du collatéral sud.

Fr. B.

 

Le projet en images