• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

L’épisode le plus fameux de l’histoire de l’église Saint-Cyr-et-Sainte-Juliette est son incendie allumé en 1568 par les Protestants, conduits par Condé. Pourtant la paroisse de Jouy figure dès le Xe s. dans le cartulaire de Saint-Père-en-Vallée (Caugiacum, 954), dans celui de Josaphat (Joeium, 1140) et dans le cartulaire du Grand-Beaulieu (Joy, vers 1200), avant même que ne soit mentionnée la léproserie de Jouy dans le nécrologe du chapitre de Chartres (Joyaco, vers 1250). La commune se situe aux abords immédiats de la ville, dans la vallée de l’Eure, ce qui explique en partie les tribulations qu’elle a pu traverser au cours des siècles. Elle ressortissait pour la justice au bailliage de cette ville.

L’édifice se compose d’une nef simple et d’une abside hémi-circulaire. L’élévation de l’église est dominée par son clocher du XVe s. qui paraît inachevé. La charpente de la nef date du XVIe siècle.

L’élément le plus notable est le portail occidental, qui a été jugé digne d’un classement en 1913. Il est conforme au modèle classique : deux voussures cernées par des boudins reposent sur des colonnes engagées sommées de chapiteaux à crochets. Un premier rouleau sans chapiteau, sans doute remanié, forme la première voussure autour de la porte. Le profil du chapiteau et celui des bases permettent de dater le portail du XIIIe siècle. Une archivolte, ornée d’un décor de denticules, coiffe l’ensemble ; elle s’appuie sur deux consoles qui semblent gravées d’un grossier motif anthropomorphe. Les deux contreforts qui entourent le portail ont sans doute été élevés ultérieurement si l’on en juge par la manière maladroite dont ils recoupent l’archivolte.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 6 000 € en 2002 pour le drainage de l’édifice et des travaux de maçonnerie, charpente et couverture.

Fr. B.

Le projet en images