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Violette Lafond-Grellety et Marie Seigne, étudiantes à SciencesPo Paris, se lancent dans le sauvetage de la sépulture de Zoé Alexandrine Cadiot située au Père Lachaise (75).

L’histoire

Du haut de sa renommée mondiale qui fait de lui le cimetière le plus visité au monde, le cimetière du Père Lachaise est aussi le plus grand cimetière parisien intra muros et comporte donc de nombreuses sépultures à entretenir et restaurer.

Au cœur de ce cimetière du 20ème arrondissement, au niveau de la 86ème division, se situe la sépulture de Zoé-Alexandrine Cadiot, née de Montbarbon en février 1803 et décédée en juillet 1877. Cette tombe se compose d’un cadre de pierre avec en son centre une stèle cintrée en pierre calcaire gravée d’inscriptions et ornée en partie supérieure d’un médaillon ovale en pierre (H:0m30 ; L:0m25) représentant en relief une tête de femme, portrait de la défunte.

le médaillon : ŒUVRE de Claude Vignon

Sculpté en pierre, ce médaillon est un hommage rendu à sa mère par la sculptrice Noémie Cadiot, dite Claude Vignon (1828-1888).
Ce médaillon, exposé au Salon de 1868, s’inscrit dans l’importante production de cette femme artiste. La datation du monument est plus tardive et se situe entre 1877 et 1886.

Participer à la restauration de cette tombe, c’est ainsi contribuer à la mise en avant du travail et à la redécouverte d’une femme artiste qui tend à être oubliée de nos jours. Claude Vignon a pourtant été un personnage hors du commun : auteure prolifique, elle a fréquenté le Club des Femmes de Madame Niboyet et eu un rôle actif dans le mouvement féministe né de la révolution de 1848. Élève du sculpteur James Pradier, elle a notamment travaillé pour le Louvre, les Tuileries ou encore sur le chantier de la Fontaine Saint-Michel. Plusieurs de ses sculptures, appartenant à l’État, sont conservées dans des musées en région.


Participer à la restauration de cette tombe, c’est ainsi s’inscrire dans le courant actuel de revalorisation du travail de femmes artistes souvent délibérément écartées de l’histoire de l’art. Mais c’est également s’inscrire dans un projet plus ambitieux, avec la restauration en parallèle – par le Service des cimetières – de la tombe de l’artiste elle-même, située à proximité.

La restauration

D’après le devis élaboré pour la restauration de la sépulture de Zoé Alexandrine Cadiot, il incombe d’effectuer un traitement biocide de la tombe et une élimination mécanique des végétaux (notamment du lierre) la recouvrant. Cela mène ensuite à un nettoyage de la surface par microsablage et à une infiltration de consolidation sous les soulèvements repérés. Le médaillon a été surfacé d’un badigeon imitant la terre cuite, devenu très lacunaire. Il convient donc de le restaurer et d’élaborer une réintégration poussée du médaillon avec une finition d’aspect terre cuite.

La restauration de cette tombe permettra de rétablir la lisibilité de l’œuvre qui commence à être envahie par la végétation et de la sauver d’un état de dégradation qui pourrait mener à sa destruction. Sa restauration permettra également la mise en avant de l’œuvre et de la sculptrice ayant élaboré le médaillon de cette sépulture en hommage à sa mère. Étudier cette tombe sous un jour nouveau, dans un contexte de mise en avant des femmes enterrées au cimetière du Père Lachaise, est un autre objectif de cette restauration

Le projet en images