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L’église Saint-Germain a été reconstruire à la fin du XVIème s. et dans les premières années du XVIIème s. sur des bases romanes encore visibles dans les maçonneries des murs nord et sud de la nef. Un incendie avait en effet détruit l’église et le village en 1591. Une part importante de la construction du chœur est due à Henri de Bourbon, duc de Montpensier (1573-1608). Le clocher fut détruit par la foudre en 1891 et ne fut jamais reconstruit. Le mur-pignon ouest a été modifié au XIXème siècle. La silhouette de l’église présente une rupture très marquée entre le chœur, très élancé, voûté sur croisées d’ogives et couvert d’ardoises, et la nef beaucoup plus basse, lambrissée et couverte de petites tuiles. La lecture du plan traduit bien ce contraste : la nef unique et large sur laquelle s’ouvrent deux chapelles latérales et un chœur développé de plusieurs travées avec un déambulatoire. A l’extérieur, le chevet est rythmé par de grands contreforts et arcs-boutants en calcaire blanc qui enjambent la toiture du déambulatoire et accentuent l’effet de verticalité. Ces contreforts sont sommés d’un décor de style toscan avec de petits frontons en alternance triangulaires et cintrés, soigneusement moulurés. A côté de cette référence antique, les gargouilles perpétuent l’esprit médiéval. A l’intérieur, la nef très courte communique avec les deux chapelles latérales par de grandes arcades de plein-cintre. Elle est couverte d’une carène renversée dont une partie est plâtrée tandis que l’autre conserve sa charpente apparente. Les deux chapelles latérales sont couvertes de plafonds enduits de plâtre. Elles sont ornées chacune d’un retable du XVIIème s. en pierre, avec entablement à frise et fronton interrompu à volutes. A droite du retable nord, subsiste un fragment de peinture murale du XVIIème s., un bouquet de fleurs dans un vase posé sur un socle. Une pierre de réemploi dans le mur de la chapelle sud présente l’écusson de la maison de Bar : deux bars adossés. Elle rappelle que cette famille a possédé la terre de Lavau de 1255 à 1430. Un arc en tiers-point élégant, haut de 15 mètres, marque l’entrée du chœur. Une remarquable chaire à prêcher en pierre sculptée, datée de 1683, est adossée au pied de cet arc, côté nord. Le chœur offre un mélange de style gothique et Renaissance. Composé de deux travées droites s’achevant par une abside polygonale, il ouvre sur le déambulatoire par une série de grandes arcades. La travée Est qui abrite le sanctuaire est couverte d’ une belle voûte avec six ogives qui partent d’une clef centrale et qui retombent sur des pilastres plats. Le profil des grands arcs du chœur est en cintre brisé légèrement surhaussé. Les neuf baies logées au niveau supérieur, sous les arcs formerets ont un remplage Renaissance dans une ouverture en tiers-point. Les nervures des voûtes du déambulatoire retombent en pénétration sur des colonnes engagées. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 35 000 F en 1995 pour la restauration des couvertures, charpentes et maçonneries hautes de la nef de l’église.

P. de M.

Le projet en images