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Pauline Saur, Carla Neto Pereira, Lou Couvreur, étudiantes à SciencesPo Paris, et Matt Le Dorze, étudiant à Standford, se lancent dans le sauvetage de cette Descente de Croix conservée dans l’église Saint-Etienne-du-Mont (75).

L’oeuvre

La toile présente une composition pyramidale construite autour d’un groupe central composé du Christ soutenu par la Vierge Marie, Marie-Madeleine et saint Jean. La scène est empreinte d’un caractère dramatique visible à travers les poses des personnages et la lumière lunaire contrastant avec l’arrière-plan orageux et menaçant. L’environnement semble faire écho au désespoir et au déchirement interne des protagonistes.

L’oeuvre est présentée au Salon du 1827. Elle est très appréciée par la critique de l’époque et considérée comme un ouvrage estimable.

l’artiste, Amélie Legrand de saint-Aubin

Amélie Legrand de Saint-Aubin (1797-1878), née à Paris pendant la période post-révolutionnaire, était issue d’une famille française aisée. Elle a suivi une éducation artistique aux côtés de Charles Meynier, membre de l’académie des Beaux-Arts. De 1819 à 1850, elle expose régulièrement ses portraits et ses scènes religieuses ou littéraires au Salon, ouvert aux artistes femmes à partir de 1791.


A partir de 1831, elle donne des cours particuliers de peinture aux jeunes femmes et poursuit une carrière de portraitiste, lui assurant ainsi une certaine autonomie financière et un prestige.

Pourquoi restaurer cette oeuvre ?

En représentant un épisode biblique aussi important, Amélie Legrand de Saint-Aubin laisse sa marque personnelle dans les traces des grands artistes et prouve les compétences des artistes femmes dans la réalisation de scènes religieuses complexes de grand format.

La restauration de l’oeuvre nous permettra de la présenter sous un nouveau regard, notamment à l’occasion des 200 ans du salon de 1827.

La dernière restauration date des années 1980. Aujourd’hui, le tableau est altéré et mériterait des retouches afin de lui redonner sa splendeur et sa netteté d’antan.

Les défauts :

  • Encrassement de la toile
  • Effacement des détails de l’arrière-plan
  • Couleurs ternies
  • Vernis épaissi

La restauration :

  • Nettoyage de la toile et restauration de l’arrière-plan
  • Pose d’un nouveau vernis
  • Changement d’emplacement du tableau au sein de l’église afin de le mettre en valeur

Le projet en images