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Chapelle Notre-Dame de la Jaillette. On s’étonne que cet édifice, inscrit sur l’inventaire supplémentaire dès 1926, ne figure pas sur la liste des monuments classés. Il offre, en effet, un intérêt de premier ordre aussi bien pour l’histoire que pour l’archéologie. Il appartient à l’une de ces écoles du dernier quart du xiie s. qui ont réalisé, en France comme en Terre sainte, des chefs-d’œuvre dont on commence seulement à reconnaître les étonnants mérites. Ce fut un prieuré augustin fondé en 1194 pour quatre prêtres et deux religieux par Geoffroy Lostoir au retour d’un voyage en Terre sainte. Ce prieuré bien conservé nous renseigne indirectement sur sa maison-mère aujourd’hui entièrement détruite, l’abbaye de Saint-Jean de Mélinais, fondée à la fin du xiie s. près de La Flèche (Sarthe). Cette église n’est pas grande (15 ´ 32 m) mais son intérêt architectural est indéniable, comme en témoignent les photographies jointes à l’important dossier constitué par l’association culturelle du Val d’Odon. La partie orientale de l’église est un bel exemple de l’architecture dite « Plantagenet ». Des peintures murales du xve s. représentent saint Fiacre appuyé sur sa bêche de jardinier et le martyre de saint Blaise. Toitures et gros œuvres ont besoin de réparations urgentes. La Sauvegarde a donné une subvention de 50 000 F en espérant une aide semblable du département.

 

Bibliographie. – Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et­Loire. Paris-Angers, 1870, s.v. Voulaines. – André Mussat, Le style gothique de l’Ouest de la France (xiiie-xive siècles). Paris, 1963, p. 342. – P. Chevallier, Notice historique sur l’abbaye de Mélinais, dans Mémoires de la Société d’agriculture, lettres et arts d’Angers, 1851, p. 157-170.

 

  1. H.

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