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La Paroisse Saint-Pierre de Martainville est mentionnée pour la première fois en 996. Elle relevait alors de l’abbaye Saint-Pierre de Préaux. À l’époque moderne, Le patronage appartenait au seigneur du lieu. Sur le plan temporel, Martainville dépendait de la vicomté de Pont-Audemer. Le plan de l’édifice se caractérise par un clocher-porche, une nef unique romane de cinq travées, flanquée à son extrémité de deux chapelles – l’une au nord, l’autre au sud – formant transept et un sanctuaire à chevet plat. La sacristie a été construite au nord du chœur. La façade nord de la nef daterait au plus tard de la première moitié  du XVIe siècle. Elle est épaulée par trois contreforts et percée par trois baies en tiers-point à arc trilobé. Le pignon de la chapelle nord est orné d’un damier. Reconstruite à la même époque, mais largement reprise à la fin du XVIIIe s., la façade sud a toutefois conservé deux contreforts plats du XIIe siècle. Enfin, la tour, contemporaine de la façade nord, s’ouvre par une porte en anse de panier avec accolade et pilastres latéraux Renaissance, ornés d’écus aujourd’hui très effacés. Les matériaux utilisés pour le gros œuvre sont le calcaire, la pierre de taille, le silex, le moellon et la brique. L’essentage du clocher et la couverture de l’ensemble de l’édifice sont en ardoises. La nef et les chapelles latérales sont couvertes d’une voûte en bardeau. Les lambris de couvrement sont peints de fleurs de lys et de feuilles de trèfle blanches sur fond brun. Des lignes blanches et rouges, blanches et bleues dans les chapelles, ornent les couvre-joints. Les décors de la charpente datent du XVIe siècle. Certains blochets sont sculptés : deux avec des gargouilles, six avec des médaillons circulaires, d’autres avec des masques. La poutre de gloire date du XVIIe siècle. Le mobilier comprend, entre autres, un tabernacle et un retable du XVIIe s. au-dessus du maître-autel, une Vierge à l’Enfant en bois et des  fonts  baptismaux  du XVIIIe siècle. Une association locale – Anthémis – s’attache, depuis 1996, à la mise en valeur de l’église. En 1999, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 80 000 F pour la restauration de la voûte.

J.- Fr. D.