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L’église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul est construite au cœur du village de Messy. Situé dans la Plaine de France, le village est essentiellement producteur de céréales et conserve encore, sur la Beuvronne, un moulin du XVIIIe siècle. Quatre fermes, des maisons alignées en bord de rue, l’église précédée d’une petite place, une mairie-école ajoutée en 1886, voilà l’implantation de Messy, village d’origine gallo-romaine. L’ancienneté de la paroisse est confirmée par la dédicace de l’église à saint Pierre. La partie orientale de l’édifice date du XIIe s. et témoigne, par sa qualité, d’une paroisse riche ; il est vrai que l’un des quatre fiefs, La Dîmeresse, avait été donné par Charlemagne à l’abbaye de Saint-Denis en 775. La nef à trois vaisseaux est une reconstruction du XVe siècle. La sacristie, sur l’angle du bras sud du transept, et le porche rectangulaire, adossé à la façade ouest, sont venus ultérieurement compléter l’édifice.

Le plan fait apparaître un bâtiment sommairement régulier à l’exception du bras sud du transept. La nef est surdimensionnée par rapport à l’ensemble chœur-abside-transept et s’évase d’ailleurs légèrement, depuis celui-ci, jusqu’à la façade ouest. Entre les vaisseaux, les piles des grandes arcades présentent une remarquable régularité. L’abside est à chevet plat.

L’édifice est élevé en moellons sous enduit. Des toits à deux pentes, en tuile plate, couvrent chaque corps. Au dessus, on peut remarquer l’épaulement du clocher par des contreforts d’angle jumelés en équerre, solidement construits en pierre de taille. De plan sensiblement carré, il est couvert d’un toit en pavillon. Des abat-son ferment la chambre des cloches. Baies en arc brisé et contreforts scandent régulièrement les murs de la nef tandis que le portail ouest, plus récent, a reçu un décor de pilastres sous un fronton mouluré.

 

Toute l’église est voûtée. L’abside et la travée sous clocher – qui est aussi la croisée du transept et le chœur liturgique – sont cantonnées de grosses piles flanquées de colonnes à chapiteaux sculptés (acanthes et oiseaux fantastiques) sous des doubleaux à forts rouleaux. Plus récents, les arcs des voûtes de la nef et des collatéraux reposent sur de simples tailloirs moulurés ou pénètrent directement dans les pilastres des murs gouttereaux.

Les vitraux, datant du XIXe siècle et des années 30, sont conservés en place. Un tabernacle sculpté du XIXe s. (inscrit M.H. 1980), un confessionnal daté 1764 (inscrit M.H. 1981) et des fonts baptismaux datés 1768 (inscrit M.H. 1980) forment l’essentiel du mobilier ancien.

Les travaux consistaient principalement dans la reprise générale des infrastructures par micro-pieux et reprise des murs, voûtes et charpentes de la partie est de l’église, en vue d’une réouverture au culte. Pour ces travaux, la participation de La Sauvegarde de l’Art français a été de  20 000 € en 2009.

 

Chantal Waltisperger

 

Le projet en images