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Nailly est l’une des quatre baronnies données par Henri Ier aux archevêques de Sens en 1055. Les parties les plus anciennes de l’église Saint-Pierre remontent à l’épiscopat de Henri Sanglier, au xiie s. : il s’agit de la base de piliers de la nef et du portail occidental.Pour le reste, l’édifice, dans son aspect actuel, résulte de plusieurs campagnes de construction qui se sont succédé du xiiie au xviiis. : entre 1230 et 1240, l’archevêque Gauthier Cornut faisait entreprendre la reconstruction du chœur et du transept. Celui-ci, remanié au début du xvie s., est aujourd’hui largement saillant avec ses trois vaisseaux qui débordent la nef unique et les deux travées carrées du chœur. C’est que les collatéraux de la nef, reconstruite elle aussi au xvie s., ont été démolis dans les premières années du xixe s. en raison de leur état de vétusté. Ils avaient d’ailleurs été partiellement modifiés au xviie s., après les dégâts causés par l’armée protestante du prince de Condé, installée à quelques kilomètres de Nailly. La tour massive qui cantonne la façade, au nord, est datée précisément de l’année 1696.Cette diversité de styles s’observe également à l’intérieur de l’édifice : le chœur et le transept sont voûtés sur croisée d’ogives, tandis que la nef, dont le voûtement n’a pu être achevé à cause des guerres de Religion, est aujourd’hui couverte d’un simple plafond. L’église contient encore un mobilier de qualité, notamment les boiseries moulurées et le retable xviie s. du chœur, une Vierge à l’enfant en pierre polychrome du xive s. et plusieurs statues et tableaux des xviie et xviiie s.Des dégâts importants s’étant déclarés dans la charpente et dans les parties hautes des maçonneries, la municipalité a dû entreprendre d’urgence les travaux nécessaires à la conservation du bâtiment. La Sauvegarde de l’Art français lui a versé une aide de 70 000 F en 1988.

G.M. L.

Le projet en images