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Église Notre-Dame-de-l’Assomption. Il existait déjà une église à Offlanges, au début du XIe s., dédiée à Notre-Dame et relevant directement de l’église métropolitaine de Besançon. La paroisse perdit son autonomie après les guerres du XVe s. et fut réunie à celle de Brans jusqu’en 1700.

L’église se dresse à peu près au milieu du village qui passe lui-même pour être construit dans l’un des plus beaux sites du département. Elle a été entièrement reconstruite, sur son ancien emplacement, en 1729-1730, comme le rapportent deux inscriptions. L’une, située au sommet du mur de l’abside, rappelle la pose de la première pierre par le seigneur de Saux : « Hujus ecclesiæ primum lapidem posuit D. A. E. Perrin D. de Saux, in suprema Sequanorum curia senator, die 6a junii anno Domini 1729 ». L’autre inscription, en grandes capitales, court sur le linteau du portail, à la base du clocher : « A Domino factum est istud anno ab orbe reparato 1730 ».

L’édifice, long de 33,50 m, est d’une grande unité de style et d’un plan très régulier, en croix latine. Le clocher, en façade, est percé à la base d’un portail en plein cintre inscrit dans une travée toscane et surmonté d’une niche ; il est percé seulement de quatre fenêtres à hauteur des cloches et sommé d’un dôme comtois à pointe effilée. La nef de deux travées se prolonge par une croisée de transept  couverte d’une coupole à nervures, de plan octogonal. Les bras du transept forment deux chapelles latérales. Le chœur comprend une travée droite et une abside semi-circulaire peu profonde, pavée de carreaux de pierre noirs et blancs disposés en losanges. L’édifice en son entier est couvert de voûtes d’arêtes, sauf la croisée du transept à coupole. Toutes les travées, éclairées par de grandes fenêtres en plein cintre, sont séparées par des arcs doubleaux décorés de caissons et portés par des pilastres à chapiteaux composites, tous réunis par une corniche qui fait tout le tour de l’édifice.

Les deux fenêtres de l’abside ont été murées, vers 1750, pour la pose d’un grand retable baroque à pilastres ioniques, surmonté d’une gloire ; deux grandes statues en bois doré de saint Pierre et de saint Paul encadrent une Assomption. Ce retable porte les inscriptions Factum a Domino Baussain  et Reparatum a Domino De Saux . Pierre Baussain était le curé de l’église, sa pierre tombale, conservée dans le sol, apprend qu’il fut le bienfaiteur de l’édifice et qu’il mourut le 10 juin 1756.

Parmi le mobilier de l’église, relativement riche, on retiendra, outre le grand retable absidial, les boiseries Régence de l’abside, deux grands chandeliers Louis XIV en bois polychrome, les deux retables baroques latéraux, à colonnes cannelées et chapiteaux corinthiens, ornés chacun d’un tableau (au nord le Rosaire et au sud l’Éducation de la Vierge), une chaire très ouvragée de style Louis XV, à panneaux ornés des bustes des docteurs de l’Église, et enfin les fonts baptismaux dont la niche est surmontée d’un bas-relief couronné par deux anges représentant le Baptême du Christ. Les vitraux du chœur représentent quelques scènes de la vie de la Vierge.

La restauration extérieure de l’église est terminée (toitures, enduits, drainage). La Sauvegarde de l’Art français a participé à la réfection du clocher et du beffroi pour une somme de 22 000 €, en 2002.

P. C.

 

Bibliographie :

A. Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de Franche-Comté… Département du Jura, Besançon puis Lons-le-Saunier, 1853-1858, t. IV, p. 522-524.

R. Tournier, Les églises comtoises, leur architecture des origines au XVIIIe siècle, Paris, 1954, passim.

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