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L’église Notre-Dame de l’Assomption. L’église paroissiale, aujourd’hui sous le vocable de l’Assomption, est l’héritière d’un prieuré de chanoines réguliers de saint Augustin établis d’abord à 800 mètres d’altitude, en plein nord,  sur  la  montagne  dominant  Piégros-la­ Clastre. Ce monastère, sous le vocable de saint Médard, ne tarda pas à être transféré au  fond  de  la  vallée  de  la  Drôme,  en  un  lieu  qui prit le nom de  la  Clastre.  Mentionné  en  1165,  avec  le titre  d’abbaye, dans une  bulle du  pape  Alexandre  III,  il fut  rattaché vers 1277 à  l’ordre  de  Saint-Ruf,  puis  en  1304,  aux  Antonins. Depuis la  fin du XVIIe s., privé de la présence de  religieux,  il  était  devenu  une simple exploitation agricole. L’église  de  la  Clastre  devint  paroissiale au XIXe s., en remplacement de Saint-André, situé  au  village de Piégros, près du château. En conséquence, la  nef  fut  agrandie d’une travée à l’ouest en style roman, entre 1857 et 1862. Extérieurement, l’édifice, englobé dans des bâtiments, n’a pas grand  caractère.  Le clocher qui surmontait la  travée de  chœur  a été  ruiné lors des guerres de religion. Mais intérieurement, l’église livre une  image  caractéristique  des  petites  constructions  monastiques  dans   les  diocèses  de Die et de Valence : courte nef unique, travée  de  chœur  profonde, exaltée par un berceau  surhaussé,  jouant  le  rôle  d’une coupole, abside décorée d’une arcature sur colonnettes à chapiteaux sculptés. L’arc triomphal  du  chœur  et  l’arc  de  tête  du  cul-de-four   de  l’abside  se signalent par leurs jeux de polychromie, fréquents dans la région de Valence et de Vienne comme dans le Velay et les Alpes. L’agrandissement de la baie d’axe de l’abside a fait malencontreusement disparaître l’arc central. Mais les curieux chapiteaux des huit colon­ nettes subsistent. Ils confèrent à l’église un intérêt vraiment exceptionnel. Leur technique en faible relief, leur type de décor (entrelacs, palmettes, acanthes, masques,  animaux,  petits  personnages),  suggèrent une datation assez haute, confirmée par l’appareil en moellons aux joints assez épais, sans doute la fin du XIe ou le début du XIIe s.

Le Comité a jugé  opportun  d’aider,  par  deux  subventions,  en  1990 (70 000 F) et 1991 (25  000  F),  à  la  mise  hors  d’eau  de  ce  précieux monument.

Le projet en images