Removille, Chapelle Saint-Nicolas

Chapelle Saint-Nicolas. Removille est un petit village situé au confluent de la Vraine  et  du  Vair.  Il  abrite  une  modeste  chapelle  de  plan  rectangulaire  dont   le   linteau   au-dessus  du   portail porte  sur  deux  écussons  une  date:  159..  Ce  lieu   de culte  seigneurial dédié à saint Nicolas est orienté. L’intérieur est  formé  de  deux travées carrées  de  5,50 m  de  côté,  se  terminant  par  un chevet  plat. Ces travées  sont  séparées  par  deux  piliers  carrés  qui reçoivent  un large arc doubleau à claveaux de  section  également  carrée.  Des encoches  attestent  la  présence  autrefois  d’une  poutre   de  gloire.  La nef d ‘environ 4 m de  hauteur  est  voûtée  sur  croisée  d ‘ogives  avec des arcs formés  de  deux  cavets  retombant  directement  par  pénétration  sur  les  piliers  médians  et  sur  des   colonnes   en  quart de  rond aux angles des murs. Les formerets sont chanfreinés. L’éclairage de l’édifice  se  fait  par  deux  fenêtres  à  remplage flamboyant   percées dans  le  mur  sud.  Sur  le  remplage  de  la  première  fenêtre   sont inscrits en désordre les  chiffres  9,5  et  8  qui  semblent  compléter  la date  figurant  sur  le  linteau  extérieur.  Le  chevet  est   aveugle   et creusé  d’une  niche  qui  pourrait   dater   de   la première  construction. Un contrefort à ressauts stabilise la façade  sud .  Le  mur nord  est masqué par un atelier  qui  y  a  pris  appui.  Des  fresques  du XVII^e s., rares dans la région, confèrent  un  intérêt  particulier  à ce  modeste édifice.  Elles  se  développent  tout  au  long  des  murs  en  deux  frises sur le mur nord et au chevet. Une seule frise orne  le  mur  sud.  Les thèmes en sont  l’Ancien  et  le  Nouveau  Testament.  Le retable  en pierre du XVI^e s. où sont représentés les douze  apôtres  et  une  crucifixion, et cinq statues du XVI^e s. one été classés. Des travaux d’assainissement des  maçonneries  extérieures  et  de  réparation des  désordres de la toiture étaient nécessaires ; la Sauvegarde de l’Arc Français y a participé pour une somme de 60 000 F en 1993 .

D. B.