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Église Saint-Wandrille. Rivecourt, dans l’ancien diocèse de Soissons, abritait un prieuré dépendant de l’abbaye normande de Saint-Wandrille depuis au moins le IXe s., d’où le vocable de l’église.

Celle-ci comporte une nef pourvue d’un unique collatéral sur le flanc nord du vaisseau principal, long de trois travées, un transept dont la croisée est coiffée d’un petit clocher de charpente et un chœur formé d’une abside à cinq pans. Daté tardivement du XVIe voire du XVIIe s., il n’est pas exclu que l’édifice intègre des parties plus anciennes. Les contreforts saillants, à retraits marqués par des corniches continues le long des murs ou par des larmiers, amortis par des talus obliques fortement marqués, reprennent au demeurant une tradition qui remonte au XIIIe siècle. Mais les supports comme les arcs à mouluration prismatique, le tracé des grandes baies en arc brisé et les remplages conservés aux remplages formés de lancettes couronnées en plein cintre, indiquent bien une date tardive, postérieure au Moyen Âge.

La façade occidentale a visiblement beaucoup souffert jusqu’aux  bombardements de 1944 qui ne l’ont pas épargnée. Elle présente un aspect hétérogène qui n’est pas seulement lié à son asymétrie. La partie supérieure est quasiment aveugle. Le décor se trouve concentré au niveau du portail qui a reçu un traitement particulièrement développé : deux portes, séparées par un trumeau avec une niche privée de sa statue, sont coiffées de trois voussures à décor végétal. Deux niches coiffées de pinacles flanquent le portail. Le mur au-dessus est animé par un rideau de treize fines arcatures en accolade, où se découpe un oculus.

La Sauvegarde a accordé une aide de 10 000 € pour la consolidation des voûtes du transept, en 2009.

Dany Sandron

 

 

Bibliographie :

 

  1. Graves, Précis de Statistiques sur le canton d’Estrées-Saint-Denis, s.l., 1830.

 

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