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Modeste sanctuaire dédié à saint Aubin, l’église est admirablement située sur une colline du Morvan d’où l’on voit à trois kilomètres le château de Bazoches et à dix kilomètres la colline de Vézelay. Le site est intact et n’a subi aucune altération depuis les descriptions de Vauban sur l’harmonie des paysages de l’élection de Vézelay.

Au Moyen Âge, le sanctuaire relevait de l’abbaye bénédictine Saint­-Martin de Cure, toute proche, au diocèse d’Autun, jusqu’en 1789. Église paroissiale sous l’Ancien Régime, elle le redevient en 1841. Au milieu du cimetière et sur un terrain en déclivité, l’édifice isolé a été construit, au début du XVIe s., en pierre provenant de la carrière de Chevroches, près de Clamecy. Le plan sommaire de l’église, en  croix  latine,  est  formé  de  la  travée   carrée  sous  le clocher, de la nef à deux travées dont la seconde est flanquée d’étroites chapelles latérales et d’un chœur à chevet plat. Le gros œuvre est construit en moellon de calcaire enduit, à l’exception des contreforts. La toiture est en tuiles plates bourguignonnes.

À l’ouest, un clocher-porche de plan carré sommé d’un toit à quatre pans précède la nef. Le clocher et la nef sont épaulés par de gros contreforts à glacis ; le clocher est percé d’une porte cintrée surmontée d’un oculus ; au niveau supérieur, au-dessus d’un larmier, des baies jumelées cintrées, avec abat-son, éclairent le niveau des cloches. La nef est percée de petites baies cintrées avec chanfrein.

En 1831, une nouvelle baie en tiers-point a été créée par Claude Richard au fond du chœur, derrière le maître-autel. La sacristie est implantée hors œuvre, sur la façade nord.

La travée du clocher est couverte d’une voûte sur croisée d’ogives avec oculus zénithal pour le trou des cloches ; la nef et le chœur sont également voûtés sur croisée d’ogives tandis que les chapelles latérales sont couvertes de berceaux transversaux. Les nervures des ogives retombent sur des chapiteaux épannelés ou pénètrent dans les piliers sans l’intermédiaire de chapiteaux. Les bases des piliers à décor prismatique reposent sur des tambours circulaires.

Un lavabo gothique avec galbe subsiste dans le chœur ; la dalle funéraire d’un juge local décédé en 1608 est disposée devant les marches du chœur ; dans la chapelle sud, une plaque commémorative de 1734, en calcaire mono­ lithique, perpétue le souvenir de fondation de messes. Le sol est dallé.

Pour les travaux de réfection de la charpente, la reprise de la corniche sud du chœur et des arases de la nef, en 2000 la Sauvegarde de l’Art français a accordé 4 573 €.

P. de M

 

Le projet en images