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EGLISE Saint-Germain d’Auxerre. Une nécropole découverte non loin de l’église permet d’estimer qu’un village était déjà installé au VIIIe siècle. Son nom n’apparaît toutefois qu’au début du XIIe siècle : Sanctus Germanus Rocosus. L’abbé de Notre-Dame de Châtillon est le patron de la paroisse ; il est signalé comme tel en 1142, lors d’un différend, arbitré par saint Bernard, avec le prieuré voisin. Ce patronage perdurera jusqu’à la fin du XVIIe siècle.

L’église, orientée, est située au milieu du village. Elle est encore entourée sur trois côtés par le cimetière, dans lequel on remarque une table des morts, du XVe s., surmontée d’une croix en fonte de 1867, ainsi que des monuments funéraires du XIXe siècle.

Le plan se compose d’une nef flanquée de bas-côtés et d’un chœur plus étroit à chevet droit. L’ensemble, couvert en tuf, est homogène ; il est conforté par des contreforts à ressauts.

La tour de clocher s’élève sur la première travée de la nef. Les niveaux sont soulignés par des cordons en fort relief, le niveau du beffroi est percé sur ses quatre faces par des baies géminées. Une corniche à modillons concaves, dite bourguignonne, couronne la partie haute du clocher qui est surmontée d’une flèche.

La porte latérale sud, de style roman, est cantonnée de colonnes engagées. L’arc en plein cintre est décoré de motifs géométriques, le tympan d’une croix ancrée. Les baies en plein cintre ont été pour la plupart remaniées au XVIIIe siècle.

La nef communique avec les bas-côtés par des arcades en arc brisé reposant sur de puissants piliers chanfreinés. Le couvrement est formé de voûtes en berceau plein cintre ; la première travée sous le clocher souffre d’un important dévers ; les bas-côtés sont couverts de voûtes d’arêtes. Les arcs doubleaux reposent sur des culots pyramidaux du côté de la nef et sur des piliers engagés sur les bas-côtés. On observe une disposition assez originale sur le revers du mur pignon ouest, formée par trois arcades, permettant une contrebutée intérieure.

Le chœur actuel comprend deux parties : l’avant-chœur et le chœur liturgique proprement dit. La première partie est couverte d’un demi-berceau transversal. Cet avant­ chœur, de même largeur que la nef et les bas-côtés, communique avec la nef par un arc triomphal, alors que les arcs qui le reliaient aux collatéraux, encore visibles, ont été murés, ce qui a permis d’adosser des autels.

Le chœur liturgique est simplement couvert d’une voûte en berceau brisé. Un lavabo est placé dans une niche, surmontée d’un arc en plein cintre mouluré.

Le mobilier intérieur est constitué d’un autel majeur avec retable, orné d’un tableau représentant La Résurrection ; les statues de saint Germain, patron de l’église, et de saint Nicolas ont été placées dans les niches qui l’entourent. Les retables des autels latéraux ont reçu des statues en pierre ou en bois doré et polychrome, dont une Vierge à l’Enfant du XVIe siècle. L’église possède également des bâtons de confrérie et un lutrin en bois dans le chœur.

Pour le drainage et la réfection des enduits intérieurs, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé 7 622 € en 2000.

S.

 

Le projet en images