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A l’extrême limite du diocèse de Sens, l’église paroissiale de Saint-Maurice a été consacrée au patron des militaires mais le patronage initial devait être celui de saint loup, archevêque de sens (VIIème siècle). De fait, une légende très ancrée dans la mémoire collective du village jusqu’au XIXème siècle, prétendait que Saint Loup, au cours de la visite d’une partie de son diocèse, arriva un jour à Saint-Maurice et voulut dire une messe dans l’église du lieu. Mais ne trouvant pas localement le vin nécessaire à la célébration de l’office, il refusa de donner son patronage principal au sanctuaire !

Selon Maurice Pignard-Péguet, l’église Saint-Maurice semble appartenir à trois époques différentes. L’auteur date du XIIIème siècle les ogives des bas-côtés, de même que les contreforts à ressauts épaulant le chœur et le chevet, ainsi qu’un ancien bénitier, aujourd’hui installé dans une propriété privée, orné d’une croix et d’une fleur de lys. Pignard-Péguet fixe au XVème siècle (sic) une clef de voûte de la chapelle sud où on lit le mot « epsom » et la date de 1549.
L’abbé Louis Boudard, dans ses souvenirs manuscrits, prétend que la restauration de la chapelle de la vierge a livré l’inscription suivante : « messire Ison, 1549 ».  Enfin, le chœur, l’abside et la grande nef seraient du XVIIIème.

On peut vraisemblablement avancer que l’église primitive n’est pas antérieure au XIIIème siècle.  Peut-on dater du XVIème siècle les deux chapelles Saint-Loup et de la Vierge ? S’agissant de la nef, elle a été reconstruite vers 1775, comme en témoigne un devis de la même époque rédigé par l’architecte Gayet. 

Prévue initialement à une seule nef, elle s’est enrichie de deux bas-côtés et de deux chapelles latérales dont l’une, celle de la Vierge, fut érigée par Ison, en 1549. Le plafond de la nef présente la date de 1890. 

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