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Sur le plateau du Larzac, le  village  de  Saint-Michel  d’Alajou s’étale  au  flanc  d’un   promontoire   rocheux  surmonté   par  les ruines d’ un château fort et  d’une  chapelle  castrale.  Placé  en  contrebas de la falaise, l’ensemble forme un site remarquable. La chapelle Saint-Michel est  mentionnée  en  1484  dans  le  cartulaire   de  l’église de Lodève comme  une  dépendance  de  l’église  paroissiale  Saint­ Genès. La paroisse  fut  transférée  à  Saint-Michel  d’Alajou  au  début du XVIIe s. Quelques travaux ont  dû  être  effectués  à  cette  époque , mais  dans  sa  visite  en  1631,  l’évêque  Plantavit  de  la  Pauze   la décrit « fort incommode  à  cause  de  l’humidité  du  rocher  sur  lequel elle est fondée … et pour  sa  petitesse  pour  n’y  recevoir  commodément tout le  peuple ».  Presque  un  siècle  plus  tard,  en  1735,  l’évêque Souillac décrit encore une petite église voûtée mal crépie, mal couverte, et donc la muraille nord est menacée d’écroulement. Mais en  1739,  il  la  trouve  «  en  assez  bon  estat  ».  Il  n’y  a  pas  de sacristie ni de clocher. En 1842, le conseil municipal décide la construction d’ une sacristie, mais l’humidité de l’église est toujours préoccupante. Enfin, une nouvelle église est édifiée en 1893, et  la chapelle abandonnée n’a cessé depuis de se dégrader. Actuellement, l’église  Saint-Michel   se  présente   sous   l’aspect   d’un  rectangle voûté en berceau légèrement brisé dont la  partie  occidentale,  éclairée  par un oculus dans le mur de fond, forme  le  chœur.  Deux  chapelles  au nord et au sud dessinent les bras  d’ un  plan  en  croix.  La porte  d’entrée s’ouvre  au  sud.  Dans  le  mur  nord,  une  absidiole  devait  abriter les fonts baptismaux. Des traces importances de  décor  peine  sont visibles  sur  l’intrados  de  la  voûte   et   dans   la  chapelle   sud   (arc gothique avec gâbles). Un clocher  s’élève  au  sud-ouest  du  chœur. On ignore la date de sa construction, postérieure  à  1739.  Pour  la remise en état de la couverture en lauzes, la  Sauvegarde  de  l’ Art Français  a  versé  50 000 F en 1993.   Elle  a  de   nouveau  accordé 50 000 F en 1994 pour reprendre les murs extérieurs et intérieurs.

E. C.

 

Le projet en images